Pierre de BRACH (v. 1548-1605)
Que l’homme est malheureux…
Bordeaux, Simon Millanges, 1576.

Que l’homme est malheureux, cependant qu’il poursuit
Le miserable cours de cete vie humaine,
N’ayant rien de certain qu’une mort incertaine,
Qui doit clorre ses yeux d’une trop longue nuit.

Du Prim-temps vient l’Esté, l’Hiuer l’Automne suit,
La nuit pousse le jour, le jour la nuit ramene,
Le repos le trauail, la vie à la mort meine,
Ainsi l’homme inconstant sans constance est conduit.

Mais toute l’inconstance en tout le contrarie:
Car le plaisir, le chaud, le froid, la maladie,
Du Prim-temps, de l’Esté, de l’Hiuer, de l’Automne,

Atiedi, bouillonnant, glaçial & pesteux,
Le débauche, le brusle, & le gele, & lui donne
La mort, qui le conduit soubs le tombeau poudreux.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Que l’homme est malheureux, cependant qu’il poursuit
Le miserable cours de cete vie humaine,
N’ayant rien de certain qu’une mort incertaine,
Qui doit clorre ses yeux d’une trop longue nuit.

Du Prim-temps vient l’Esté, l’Hiuer l’Automne suit,
La nuit pousse le jour, le jour la nuit ramene,
Le repos le trauail, la vie à la mort meine,
Ainsi l’homme inconstant sans constance est conduit.

Mais toute l’inconstance en tout le contrarie:
Car le plaisir, le chaud, le froid, la maladie,
Du Prim-temps, de l’Esté, de l’Hiuer, de l’Automne,

Atiedi, bouillonnant, glaçial & pesteux,
Le débauche, le brusle, & le gele, & lui donne
La mort, qui le conduit soubs le tombeau poudreux.

 

En ligne le 22/10/22.
Dernière révision le 22/10/22.