Marc Claude de BUTTET (v. 1530-1586)
Toujours ne sera d’or…
Paris, Michel Fezandat, 1561.
ouvrir sur Gallica : L’Amalthée, f° 95r°.

Toujours ne sera d’or ton poil qui s’entrelace,
Ni de perles avec ton blanc ordre de dents,
Ni deux beaux astres clairs tes yeux doux-regardants,
Ni de rose, et de lis, le vif teint de ta face.

Beauté comme une fleur tantôt naît, tantôt passe,
L’une peu d’heures dure, et l’autre bien peu d’ans,
Et ne se renouvelle ainsi que les serpents,
À qui nature plus, ce semble, a fait de grâce.

Doncques si tu m’en crois hautaine ne présume
Par elle t’orgueillir, mais change de coutume :
Du grand assaut des ans qui se peut garantir ?

Toute chose se passe : et pour en faire preuve
Ton cristal aujourd’hui ainsi qu’hier ne te treuve :
La folle erreur nous tire à un vain repentir.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Toujours ne sera d’or ton poil qui s’entrelace,
Ni de perles avec ton blanc ordre de dents,
Ni deux beaux astres clairs tes yeux doux-regardants,
Ni de rose, et de lis, le vif teint de ta face.

Beauté comme une fleur tantôt naît, tantôt passe,
L’une peu d’heures dure, et l’autre bien peu d’ans,
Et ne se renouvelle ainsi que les serpents,
À qui nature plus, ce semble, a fait de grâce.

Doncques si tu m’en crois hautaine ne présume
Par elle t’orgueillir, mais change de coutume :
Du grand assaut des ans qui se peut garantir ?

Toute chose se passe : et pour en faire preuve
Ton cristal aujourd’hui ainsi qu’hier ne te treuve :
La folle erreur nous tire à un vain repentir.

 

En ligne le 12/09/10.
Dernière révision le 19/03/22.