Michel GUY, dit Guy de TOURS (v. 1560-v. 1610)
Ô cheveux, doux liens…
Paris, 1598 [Léon Willem, 1878].

O cheveux, doux liens de mon ame asservie,
O front calme et serain, ô sourcils êbenins,
O beaux yeux brunelets, dont les astres benins
Gouvernent à leur gré le vaisseau de ma vie !

O delicate jouë, où la mordante envie
Ne scauroit que reprendre, o rempars coralins,
O bouche d’amaranthe, ô propos tout divins,
O ris, qui quelquefois mes travaux dessennuye !

O col plus blanc que neige, ô gorgette de laict,
Qui ceinte richement d’un carquan noirelet,
Se fait par son contraire apparoistre plus belle !

O mon Anne, ô mon Tout, ô mon cœur, ô m’Amour,
N’auray-je jamais l’heur de vous voir de retour
Revenez ! ou la mort m’emmenera chez elle !

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O cheveux, doux liens de mon ame asservie,
O front calme et serain, ô sourcils êbenins,
O beaux yeux brunelets, dont les astres benins
Gouvernent à leur gré le vaisseau de ma vie !

O delicate jouë, où la mordante envie
Ne scauroit que reprendre, o rempars coralins,
O bouche d’amaranthe, ô propos tout divins,
O ris, qui quelquefois mes travaux dessennuye !

O col plus blanc que neige, ô gorgette de laict,
Qui ceinte richement d’un carquan noirelet,
Se fait par son contraire apparoistre plus belle !

O mon Anne, ô mon Tout, ô mon cœur, ô m’Amour,
N’auray-je jamais l’heur de vous voir de retour
Revenez ! ou la mort m’emmenera chez elle !

 

En ligne le 07/10/17.
Dernière révision le 30/08/22.