Laurent de LA GRAVIÈRE
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Épi­grammes à l’imitation
d’aucuns poètes latins

Autres épigrammes












que tout à l’entour croisse

Le romarin, et le safran, sans cesse.

 

 
L’abbé GOUJET, 1748
 

LAURENT DE LA GRAVIERE.

Dans les fragments de contre-Amitié, que je viens de vous ci­ter, on lit quelques vers que Lau­rent de La Gra­vière avait com­po­sés à la louange de Béran­ger de La Tour. Les Poètes ne sont point avares d’éloges. Ceux sur­tout qui ri­maient au temps de notre vieille poé­sie, s’en­cen­saient vo­lon­tiers mu­tuel­le­ment. L’esprit de jalou­sie les pos­sé­dait peu. Béran­ger et La Gra­vière s’aimaient et s’esti­maient ; cha­cun était sen­sible à l’hon­neur de l’autre. La Gra­vière était Secré­taire de M. le Vicomte de Joyeuse, Capi­taine et Gou­ver­neur de Nar­bonne, et Lieu­te­nant pour le Roi au pays de Lan­gue­doc. Il paraît que cette Pro­vince était la pa­trie du Poète. Je vous ai dé­jà fait connaître sa tra­duc­tion de cinq Éclogues du Man­tuan, d’une ving­taine d’Épi­grammes de Voul­té, et de deux pièces de Salmon Ma­crin. Les poé­sies de sa com­po­si­tion sont en petit nombre. Elles consistent en une qua­ran­taine d’Épi­grammes, et trente Épi­taphes. Par­mi les pre­mières, il y en a qui m’ont pa­ru fort libres : La Gra­vière trai­tait les Muses comme les Cour­ti­sanes. Je n’ai trou­vé d’ail­leurs aucune de ces petites pièces qui pût inté­res­ser, ni faire connaître la per­sonne de l’Au­teur : celle à Fran­çois de La Planche, son cou­sin, n’apprend rien.

L’abbé GOUJET,
Bibliothèque fran­çaise,
ou His­toire de la Litté­ra­ture fran­çaise,
tome XII, 1748, pp. 104-105
[Gallica, NUMM-50657, PDF_107_108].


En ligne le 14/03/07.
Dernière révision le 09/07/21.