Jacques PELETIER du Mans (1517-1582)
Cette beauté…
Lyon, Jean de Tournes, 1555.

Cette beauté d’éternité vêtue,
Portant d’honneur les immortels présents,
Rend à mes yeux les longs siècles présents,
Et en rondeur mes désirs perpétue :

Elle m’enflamme, incite et évertue
Le sens, le cœur, les esprits et les ans

À ces labeurs péniblement plaisants,
Dessous le joug qui à mon gré me tue.

Mon feu prend force, et croît infiniment,
Ayant trouvé son semblable aliment :
Toujours en soi s’entretient la matière,

Mon feu sans cesse a de quoi s’allumer :
Car elle étant si durable et entière,
Il s’y nourrit, sans rien en consumer.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Cette beauté d’éternité vêtue,
Portant d’honneur les immortels présents,
Rend à mes yeux les longs siècles présents,
Et en rondeur mes désirs perpétue :

Elle m’enflamme, incite et évertue
Le sens, le cœur, les esprits et les ans

À ces labeurs péniblement plaisants,
Dessous le joug qui à mon gré me tue.

Mon feu prend force, et croît infiniment,
Ayant trouvé son semblable aliment :
Toujours en soi s’entretient la matière,

Mon feu sans cesse a de quoi s’allumer :
Car elle étant si durable et entière,
Il s’y nourrit, sans rien en consumer.

 

En ligne le 05/01/14.
Dernière révision le 10/10/22.