Claude TURRIN (v. 1540-av. 1572)
Amour m’a mis ainsi…
Paris, Jean de Bordeaux, 1572.

AMour m’a mis ainsi qu’vn blanc de sa quadrelle

  Comme neige au soleil, & comme cire au feu,
Comme la nue au vant, mais il vous chaut bien peu,
Quand mercy ie demande à ma peine cruelle,

De vostre œil seulement vint la playe mortelle,
Contre qui ne vaut rien ny le tams ny le lieu,
De vous (& toutesfois vous le tenez à ieu)
Vient le soleil, l’ardeur & le vant qui me gresle.

Mes pensers sont les traits, le soleil, le visage,
Et l’ardeur mes desirs, auec ceste equipage
Amour cruel me point m’afolle & me destruit.

Ce chanter angeliq, ceste douce parolle,
Ce soupir plain de musq, qui loin de moy s’enuolle
Sont les vans amoureus, où mon ame s’enfuit.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

AMour m’a mis ainsi qu’vn blanc de sa quadrelle

  Comme neige au soleil, & comme cire au feu,
Comme la nue au vant, mais il vous chaut bien peu,
Quand mercy ie demande à ma peine cruelle,

De vostre œil seulement vint la playe mortelle,
Contre qui ne vaut rien ny le tams ny le lieu,
De vous (& toutesfois vous le tenez à ieu)
Vient le soleil, l’ardeur & le vant qui me gresle.

Mes pensers sont les traits, le soleil, le visage,
Et l’ardeur mes desirs, auec ceste equipage
Amour cruel me point m’afolle & me destruit.

Ce chanter angeliq, ceste douce parolle,
Ce soupir plain de musq, qui loin de moy s’enuolle
Sont les vans amoureus, où mon ame s’enfuit.

 

En ligne le 14/02/18.
Dernière révision le 30/06/21.