Traductions et imitations de
O passi sparsi...
Le Préambule des innombrables
Canzoniere 161































Textes modernisés


TRADUCTIONS IMITATIONS
1535, Marot, traduction.
1548, Philieul, traduction.
1574, Du Tronchet, traduction.
1576, Chantelouve, imitation.
1600, Maldeghem, traduction.

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Canzoniere, 161 : O passi sparsi, o pensier’ vaghi et pronti...
ca 1535 - Clément MAROTtraductionSix sonnets sur la mort de Laure, sonnet 2, n.p. [PDF_3_4].
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[««« Marot »»»]

    Ô Pas épars, ô pensées soudaines,
Ô âpre ardeur ! ô mémoire tenante,
Ô cœur débile ! ô volonté puissante !
Ô vous mes yeux, non plus yeux mais fontaines.
    Ô branche honneur des vainqueurs capitaines,
Ô seule enseigne aux poètes duisante,
Ô douce erreur, qui sous vie cuisante,
Me fait aller cherchant et monts et plaines,
    Ô beau visage où amour met la bride,
Et l’éperon, dont il me point et guide,
Comme il lui plaît, et défense y est vaine,
    Ô gentils cœurs et âmes amoureuses,
S’il en fut onc, et vous ombres peureuses
Arrêtez-vous, pour voir quelle est ma peine.
»» texte original ««« ~#~ »»»








Canzoniere, 161 : O passi sparsi, o pensier’ vaghi et pronti...
1576 - François de  CHANTELOUVE, imitation, Pharaon et autres œuvres, Sonnets sur son Angélique, n.p. [PDF_94].
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[««« Chantelouve »»»]

    Ô pas épars, ô penser vagabond,
Ô souvenir constant, ô fière ardeur,
Ô fort désir, ô imbécile cœur,
Ô mes yeux, yeux non, mais fontaines sont.
    Ô Dame, qui me fais hausser le front,
Ô seule enseigne au Poétique cœur,
Ô vie trop peineuse, ô doux erreur,
Qu’aller me fais par plaines et par mont.
    Ô beau regard auquel l’amour a mis
L’épron, et frein, dont il me tourne, et pique,
Comme il lui plaît, sans pouvoir résister.
    Ô vous gentils, et amoureux esprits,
Vous ombres ? qu’on voit par le monde errer,
Voyez l’ennui que me donne Angélique.
»» texte original ««« ~#~ »»»