Claude GARNIER (?-v. 1630)
Ce front d’albâtre…
Paris, Gilles Robinot, 1609.

Ce front d’albátre où les espris se mirent,
Et cét œil brun doucemant afolant,
Sous vn maintien lantemant nonchalant,
Par qui les Cieus à nos terres aspirent.

Et cette léure où les charmes respirent
Quand elle rit, aus Anges s’égalant,
Ou quand, au gré d’vn vermillon parlant,
Ses dous propos les rebelles atirent.

Et ce manton souriant, & ce teint,
Et cette gorge où le marbre s’éteint,
Me font santir mille métamorphozes:

Mais dessur tout ces cheueus embrunis,
Qui ça, qui la, molemant des-vnis,
Crépent leur vol dessur vn front de Rozes.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ce front d’albátre où les eſpris ſe mirẽt,
Et cét œil brun doucemant afolant,
Sous vn maintiẽ lantemãt nonchalãt,
Par qui les Cieus à nos terres aſpirent.

Et cette léure où les charmes reſpirent
Quand elle rit, aus Anges s’égalant,
Ou quãd, au gré d’vn vermillõ parlãt,
Ses dous propos les rebelles atirent.

Et ce manton ſouriant, & ce teint,
Et cette gorge où le marbre s’éteint,
Me font ſantir mille métamorphozes:

Mais deſſur tout ces cheueus embrunis,
Qui ça, qui la, molemant des-vnis,
Crépent leur vol deſſur vn front de Rozes.

 

En ligne le 16/10/22.
Dernière révision le 25/02/24.