Claude GARNIER (?-v. 1630)
Toujours la nuit…
Paris, Gilles Robinot, 1609.

Tousiours la nuit obscuremant profonde
N’étreint le iour de son voile oublieus:
Tousiours en mer l’orage imperieus
Contre la riue écumant ne redonde.

Tousiours le vant deça, dela ne gronde
Par les foraîs, tousiours l’ire des Cieus
Ne fait trambler, d’vn soufle iniurieus,
En toutes pars la fabrique du monde.

L’orage atire aprés soy le beau tans:
Le froid Hyuer est suiuy du Printans,
Et l’Eté suit la belle Primeuere:

L’Autone vient sur les pas de l’Eté,
L’Hyuer retourne, ainsi (belle) i’espere
Que mon tourmant se verra limité.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Touſiours la nuit obſcuremãt profonde
N’étreint le iour de ſon voile oublieus:
Touſiours en mer l’orage imperieus
Contre la riue écumant ne redonde.

Touſiours le vant deça, dela ne gronde
Par les foraîs, touſiours l’ire des Cieus
Ne fait trãbler, d’vn ſoufle iniurieus,
En toutes pars la fabrique du monde.

L’orage atire aprés ſoy le beau tans:
Le froid Hyuer eſt ſuiuy du Printans,
Et l’Eté ſuit la belle Primeuere:

L’Autone vient ſur les pas de l’Eté,
L’Hyuer retourne, ainſi (belle) i’eſpere
Que mon tourmant ſe verra limité.

 

En ligne le 30/09/08.
Dernière révision le 25/02/24.