Isaac HABERT (1560-1615)
J’admire l’or ondé…
Paris, Jean Richer, 1585.

I’admire l’or ondé de ton chef frisotté,
Ton beau front releué que la neige colore,
Ton teint blanc & vermeil qui fait honte à l’Aurore,
Ta beauté seul obiect de mon œil enchanté.

Ceste vertu i’admire & ceste chasteté,
Ce coral souspirant qui ton parler decore,
Et ce Soleil iumeau qui le monde redore
Et les Cieus tournoians de sa belle clarté.

Les Amours de tes yeus, de ton sein les Charites
Ont tes traits, tes regards & tes beautez escrites
Tellement dans mon cueur, que de nuit & de iour

Au poil, au front, au teint, à la bouche ie pense,
Aus yeus qui dessus moy versent leur influence,
De ces diuins pensers ie suis nourri d’Amour.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

I’admire l’or ondé de ton chef frisotté,
Ton beau front releué que la neige colore,
Ton teint blanc & vermeil qui fait honte à l’Aurore,
Ta beauté seul obiect de mon œil enchanté.

Ceste vertu i’admire & ceste chasteté,
Ce coral souspirant qui ton parler decore,
Et ce Soleil iumeau qui le monde redore
Et les Cieus tournoians de sa belle clarté.

Les Amours de tes yeus, de ton sein les Charites
Ont tes traits, tes regards & tes beautez escrites
Tellement dans mon cueur, que de nuit & de iour

Au poil, au front, au teint, à la bouche ie pense,
Aus yeus qui dessus moy versent leur influence,
De ces diuins pensers ie suis nourri d’Amour.

 

En ligne le 07/07/23.
Dernière révision le 07/07/23.