Clovis HESTEAU (?-?)
Du Soleil radieux…
Paris, Abel L’Angelier, 1578.

Du Soleil radieux, la brillante splendeur,
Et de la Lune aussi la lumineuse face,
Par un nuage épais, épars en l’air s’efface :
Lorsqu’ils vont tournoyant la céleste rondeur.

L’hiver ravit aux fleurs la couleur et l’odeur,
Et en moins d’une nuit les flétrit et terrasse :
Le fruit trop avancé se passe en peu d’espace,
Et bref tout est fauché par le temps moissonneur.

Télie vois ces lis, ces œillets et ces roses,
Languir à chef baissé dès qu’elles sont décloses :
Qui t’émeuvent d’avoir de toi-même pitié.

Cueillons doncques les fleurs de ta verte jeunesse,
Et folle n’attends pas que la blanche vieillesse,
Te prive de sentir les fruits d’une amitié.

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Du Soleil radieux, la brillante splendeur,
Et de la Lune aussi la lumineuse face,
Par un nuage épais, épars en lair sefface :
Lorsquils vont tournoyant la céleste rondeur.

Lhiver ravit aux fleurs la couleur et lodeur,
Et en moins dune nuit les flétrit et terrasse :
Le fruit trop avancé se passe en peu despace,
Et bref tout est fauché par le temps moissonneur.

Télie vois ces lis, ces œillets et ces roses,
Languir à chef baissé dès quelles sont décloses :
Qui témeuvent davoir de toi-même pitié.

Cueillons doncques les fleurs de ta verte jeunesse,
Et folle nattends pas que la blanche vieillesse,
Te prive de sentir les fruits dune amitié.

 

En ligne le 19/09/10.
Dernière révision le 12/09/25.