Jean de LA JESSÉE (1551-?)
Ni le refus…
Anvers, Christofle Plantin, 1583.

Ni le refus des Nymphettes craintives,
Ni le pourchas des Satyres pelus,
Ni la fraîcheur des verts bois chevelus,
Ni la fierté des bêtes fugitives.

Ni le tapis des printanières rives,
Ni la grosseur des hauts monts bosselus,
Ni le séjour des antres mousselus,
Ni le cristal des fontaines plus vives.

Ni le jargon des jasards Oisillons,
Ni le trésor des blondoyants sillons,
Ni l’appareil d’une pompe suivie.

Non des grands Rois la Cour, l’aise, ni l’heur,
Ne m’éjouit : ayant perdu la Fleur
Pour qui je suis et sans âme, et sans vie !

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Ni le refus des Nymphettes craintives,
Ni le pourchas des Satyres pelus,
Ni la fraîcheur des verts bois chevelus,
Ni la fierté des bêtes fugitives.

Ni le tapis des printanières rives,
Ni la grosseur des hauts monts bosselus,
Ni le séjour des antres mousselus,
Ni le cristal des fontaines plus vives.

Ni le jargon des jasards Oisillons,
Ni le trésor des blondoyants sillons,
Ni l’appareil d’une pompe suivie.

Non des grands Rois la Cour, l’aise, ni l’heur,
Ne m’éjouit : ayant perdu la Fleur
Pour qui je suis et sans âme, et sans vie !

 

En ligne le 15/02/08.
Dernière révision le 16/04/22.