Marin  Le  Saulx 
 Le Préambule… 
Theanthropogamie
en forme de dialogue par sonnets chrestiens
 BnF Gallica, NUMM-71977 
Londres, Thomas Vautrolier,
1577
Pages limi­naires Sonnets 1 à 20 Sonnets 21 à 40 Sonnets 41 à 60 Sonnets 61 à 80 Sonnets 81 à 100
Sonnets 101 à 120 Sonnets 121 à 140 Sonnets 141 à 160 Sonnets 161 à 180 Sonnets 181 à 200 Sonnets 201 à 215
Sonnets 121 à 140
texte original
121. Celuy qui vit au ciel est mort dans le tombeau…
123. Plus tost de l’Vniuers ceste ronde Encyclie…
125. Long temps dauant le temps que le Soleil fist naistre…
127. Quand on amasseroit tous les rubis des cieux…
129. Alors que le Printemps d’vne main magnifique…
131. Les deux astres luysans sous ce beau front d’yuoire…
133. Ceste couleur de lis de vermeil coloree…
135. Qui a peu veoir le rond de ce throne d’yuoire…
137. Quand le corail vermeil de ceste bouche ronde…
139. Puis que le beau Soleil sur son char radieux…
122. Celle qui qui vit au ciel en terre meurt cent fois…
124. Plus tost le ciel vouté priué de sa lumiere…
126. Long temps dauant le temps que ceste boule ronde…
128. Quand on amasseroit tous les dons de nature…
130. Alors que le Printemps fils aisné de l’annee…
132. Les rayons de ces yeux sont brandons de la flamme…
134. Ceste belle beauté dont ma Christine est pleine…
136. Qui a veu de Saba la diuine Princesse…
138. Quand ie touche de prés le blanc poly albastre…
140. Puis que le bois tortu de la vineuse vigne…
 
 
Sepulture de Christ.
 
 
sonnet.   121.
sonnet.   122.

CEluy qui vit au ciel eſt mort dans le tombeau,
Qui tiẽt le mõde enclos dãs le creux de ſa dextre,
Eſt enclos ſous le faix d’vne roche champeſtre,
Qui couure la clarté de ſon visage beau.

Celuy qui meut touſiours le ciel, & l’air, & l’eau,
Giſt mort ſans mouuement deſſous le bras ſeneſtre
De la mort, dõt par mort il eſt fait prince & maiſtre,
Et ſille pour touſiours ſon funebre flambeau.

Celuy qui ne meurt point eſtant mort reſſuſcite,
Celuy qui eſt ſans chair, de chair la chair excite,
Que ſur ſa chair ſans chair, il porte dans les cieux.

O bien-heureuſe mort de noſtre mort la peſte !
Qui cache les enfers, & le ciel manifeſte,
Et faict à noſtre chair le paſſage aux ſaincts lieux.

CElle qui vit au ciel en terre meurt cent fois,
Celle qui regne au ciel eſt captiue en la terre,
Celle qui vit de paix ne se paiſt que de guerre,
Celle qui vit par tout perit en mille endroits,

Celle qui faict renger les Princes & les Roys,
Courbe ſous leur grandeur, qui l’eſtreint & l’enferre,
Celle qui ſes haineux eſtroittement enſerre,
Par ſes haineux meurtriers ſe ſent ſerrer les dois.

Celle qui de ſes biens enrichit tout le monde,
Vit poure entre les ſiens ſur ceſte terre ronde,
Poſſedant neantmoins l’eternité par Foy.

Car le Chriſt ſon eſpoux que le ciel enuironne,
De l’immortalité ſon chef au ciel couronne,
Que la mort icy bas faict ployer ſous ſa Loy.

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PLus toſt de l’Vniuers ceſte ronde Encyclie
On pourroit veoir changer en carré ſa rondeur,
Et la terre éleuer ſa creuſe profondeur
Sur la hauteur du ciel, qui d’aſtres eſt remplie,

Plus toſt on pourroit veoir dedans la mer polie
Eſclairer du Soleil la naïue ſplendeur,
Et dans le ciel flotter des hurques la grandeur,
Que ie mette en oubly Chriſt qui m’a annoblie.

Quand l’agneau & le lou enſemble hanteront,
Et dans vn meſme trou leurs fils enfanteront,
Et le feu dedans l’eau de l’eau prendra naiſſance.

Quãd le iour ſera nuict, & la nuict iour vermeil,
Oublier ie pourray le Chriſt mon ſeul Soleil,
Qui de ſon clair reluiſt dedans ma conſcience.

PLus toſt le ciel vouté priué de ſa lumiere
Auecques ſes flambars en mer abyſmera,
Et dans ſon ſein courbé ſans eau animera
Les eſturjons priuez de leur eau couſtumiere,

Et la mer eſleuee en la ſphere premiere,
Dedans ſon ſein mouillé la Lune enfermera,
Qui là de ſon vermeil vn iour allumera,
Que ie mette en oubly ma Chriſtine guerriere.

Quãd on verroit la terre en l’air tourner en rond,
Et l’air tenir le lieu du centre plus profond,
Le feu changer ſon ſec en quelque eau cryſtaline,

Quand on verroit le monde aller tout au rebours,
Changer en noires nuicts la clarté de ſes iours,
Si n’oubliroy-ie point le beau nom de Chriſtine.

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sonnet.   125.
sonnet.   126.

LOng temps dauãt le temps que le Soleil fiſt naiſtre
De ſes rayons luyſans la clarté de nos iours,
Que le ciel qui vouté faict en rondeur ſon cours
Fiſt ſur nous vn Leuant, ou Ponant apparoiſtre.

Lõg tẽps dauãt le tẽps que la Lune on viſt croiſtre,
En ſa pleine rondeur, & puis faire vn decours,
Celuy qui me nourrit du fruict de ſes amours,
M’eſtoit deſia pour Dieu, pour eſpoux, & pour maiſtre.

Celuy là qui eſtoit dauant le firmament,
Dieu de Dieu eternel, franc de commencement,
A pris commencement pour me faire eternelle.

Le iour de ſa naissance eſt mon eternité,
Son corps de chair humaine eſt ma diuinité,
Sa mort mort de ma mort eſt ma vie immortelle.

LOng temps dauant le temps que ceſte boule ronde,
Qui faict le centre rond de tout ceſt Vniuers,
Déployaſt de ſon ſein tous ces threſors diuers,
Deſquels elle enrichit les plus riches du monde:

Long temps dauãt le temps que la mer de ſon onde
Rempliſt le fons profond des abyſmes ouuers,
Ie rechantoy deſ-ia ma Chriſtine aux yeux vers,
Et les belles beautez de ſa perruque blonde.

Celle qui n’eſtoit point dauant le cours des temps,
Et qui n’ha que de moy ſon eternel Printemps,
Eſtoit dauant le temps deſ-ia dans ma poictrine,

Celle que ie pourſuis d’vne immortelle Foy,
Eſtoit long tems dauant, & long tems depuis moy,
Long tems dauant eſpouſe, & depuis moy Chriſtine.

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sonnet.   127.
sonnet.   128.

QVand on amaſſeroit tous les rubis des cieux,
Et toutes les ſenteurs de l’Arabie heureuſe,
Et tout l’eſmail des fleurs que la ſaiſon fleureuſe
Du Printemps peut tirer de ſon ſein gracieux:

Quand l’Inde Oriental de gemmes precieux
Couuriroit le deſſus de la terre poudreuſe,
Pour rendre d’vn palais la beauté merueilleuſe
Par tout ce riche beau qui se monſtre à nos yeux:

Tout cela ne pourroit auec ſon excellence,
Approcher d’vn ſeul point de la magnificence,
Du moindre des palais qui ſont à mon eſpoux:

Dans leſquels il habite auecques ſa Chriſtine,
Qui porte dans le ciel ſur ſa voix argentine,
Le renom immortel de ce grand Dieu ialoux.

QVand on amaſſeroit tous les dons de nature,
Gẽmes, marbres, metaux, arbres, herbes & fleurs,
Liqueurs, odeurs, onguents, teintures & couleurs,
Grains, & grappes, & fruicts, & toute confiture,

Bref, tout ce que le ciel, la mer, la terre dure
Embraſſent dans le ſein de leurs threſors meilleurs,
Cela n’égalleroit vn ſeul point des valleurs,
De ce diuin pourtraict pour qui la mort i’endure:

Ce pourtraict de beautez, ceſte Chriſtine vnique,
D’ardante charité de foy Euangelique
Ainſi que d’alloës richement perfumee,

Que l’on void s’éleuant du deſert vers les cieux,
Comme l’on void en l’air, d’vn vol audacieux
S’éleuer en colomne vne eſpeſſe fumee.

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sonnet.   129.
sonnet.   130.

ALors que le Printemps d’vne main magnifique,
Dõne à la terre ronde vn beau mãteau de fleurs,
Bellement peinturé de cent mille couleurs,
Egalans la beauté de la rondeur ſpherique.

Quand ce riche Printemps de ſa riche boutique
Fournit les prez d’eſmail, que le ciel de ſes pleurs
Mouille, & reſſeche apres de ſes douces chaleurs,
Et les arbres reueſt de leur fueillage antique,

Chacun peut veoir alors, de fleurs & de fueillages
Le pommier ſur-paſſant tous les arbres ſauuages,
Vouter les arbriſſeaux ſous ſon ombrage doux,

Ainſi chacun peut veoir que mon eſpoux ſurpaſſe
Les autres iuuenceaux, & que ſon luſtre efface
D’vn ſeul traict ſeulement, le beau luſtre de tous.

ALors que le Printemps fils aiſné de l’annee,
De beaux chapeaux de fleurs couronne ſa ſaiſon,
Qui verſe à pleines mains, ſur la verde cloiſon
Des prez, mille bouquets de ſa fleur nouueau nee,

Tapiſſant les couſtaux de couleur bazannee
D’vn pourpre cramoiſi, & en noſtre oriſon,
Enfantant ſans trauail, d’odeurs vne foiſon
Sur le vermeil des fleurs diuinement ennee,

Alors faict-il beau veoir le lis blanc comme laict,
Se hauſſant vers le ciel ſur ſon pied tendrelet,
Fleurir diuinement au parmy des eſpines:

Ainſi faict-il beau veoir des pucelles la fleur,
Ma Chriſtine égalant d’vn Printemps la couleur,
Fleurir ſur les beautez des vierges plus inſignes.

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sonnet.   131.
sonnet.   132.

LEs deux aſtres luyſans ſous ce beau front d’yuoire,
Qui reſſemblẽt les yeux des coloms blãcs et beaux
Qui ſe lauent de laict ſur le cryſtal des eaux,
Qui redoublent encor d’vn beau vermeil leur gloire,

Le creſpe honneur außi de la perruque noire,
Qui ſurpaſſe en noirceur la noirceur des corbeaux,
Sont l’ame de mes vers & de mes chants nouueaux
Qui eſuentent par tout de mon Chriſt la memoire.

Ces deux leures de lis dont vne haleine part,
Qui du myrrhe l’odeur deçà delà eſpard,
Et ces iouës außi comme fleurs odorantes,

Sont les rez, & les haims, & les appaſts ſucrez,
Qui me tiennent liee au fons des beaux ſecretz,
De cil qui meut le cours des eſtoilles errantes.

LEs rayons de ces yeux ſont brandons de la flamme
Qui peut de ſon ardeur mes amours allumer,
Et leur cryſtal coulant eſt vne grande mer
Qui tue vn autre feu qui mon dépit enflamme:

Ainſi d’vn meſme endroit part le traict qui m’ẽtame,
(Lequel n’a rien pourtant de mortel ny d’amer)
Et le remede au mal qui pouuoit abymer
Non moy, mais celle là qui bruſle ainſi mon ame.

Sa foy plus chaude encor que le feu flamboyant,
Qui ſort comme vn brandon de ſon œil verdoyant,
D’vn amour coniugal r’enflamme ma poitrine:

Et ce dur repentir, qu’elle ha de ſes pechez,
Qui rend ſes deux beaux yeux de larmes aſſechez,
Peut amortir le feu de ma fureur diuine.

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sonnet.   133.
sonnet.   134.

CEſte couleur de lis de vermeil coloree,
Qui ſurpaſſe en beauté des beautez tout le mieux,
Et qui belle embellit le marbre glorieux
Du front de mon eſpoux, & ſa iouë honoree,

Ceſte rare beauté iuſtement adoree,
Qui luiſt dans le rayon des aſtres radieux
De mon Chriſt mon eſpoux, qui reſſemblent les yeux
Des coloms blancs que laict à la gorge doree,

Repreſentent au vif ſa maieſté diuine,
Laquelle il manifeſte à ſa blonde Chriſtine,
Lors qu’il harangue doux en ſa ſaincte maiſon:

Et de ſes iugements la clarté blanche & nette,
Qui ſurpaſſe en clarté la quatriéme planette,
Et eſblouït les yeux de l’humaine raiſon

CEſte belle beauté dont ma Chriſtine eſt pleine,
Empeſtre tellement l’aile de mes esprits
Dans ſon filé retors, que me ſentant ſurpris,
Plus ie veux eſchapper, plus il m’eſtreint & geine.

Si ie gouſte le laict de ſa double fonteine,
En qui tous les ruiſſeaux de douceur ſont compris,
Ie ſuis d’vn tel nectar ſi doucement eſpris,
Qu’en gouſtant ſa douceur ie pers force & haleine.

Chriſtine en ſe plongeant en la ſource immortelle
Qui ſourd de mon coſté, deuient ſi blanche & belle,
Qu’il n’y a rien ſi blanc en tout ceſt Vniuers.

Le laict qui coule doux de ſa mamelle molle,
Repreſente le vray de l’vn & l’autre rolle,
Qui faict bruire mon nom en mille lieux diuers.

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sonnet.   135.
sonnet.   136.

QVi a peu veoir le rond de ce throne d’yuoire,
Recouuert par dehors du plus exquis metal,
Et ces grands lyons d’or ſeruants de pedeſtal,
Portans au front graué l’honneur d’vne victoire.

Qui a veu ce grand Roy qui vit en la memoire,
Et y viura touſiours, tant que le clair cryſtal
Du Iordain bagnera ſon propre lieu natal,
Sur ce throne iuger l’Amorrheenne gloire:

Qui a veu ſa grandeur d’Iſraël honoree,
Son temple, ſon palais, & ſa maiſon doree,
Auec leur ornement de fin or precieux:

Et qui a peu ouïr ſa cœleſte faconde,
Il a veu & oüy le plus grand Roy du monde:
Mais il eſt ſeruiteur du Salomon des cieux.

QVi a veu de Saba la diuine Princeſſe,
Marcher royallement, en royal appareil,
Ayant a ſes coſtez vn nombre nompareil
De Princes, de Seigneurs, & de braue nobleſſe:

Qui a veu de ſon or l’innombrable richeſſe,
De ſes gemmes außi le flamboyant vermeil,
Qui a veu ſa beauté claire comme vn Soleil,
Qui ce Prince humblement amadoue & careſſe:

Qui a ſenty außi de ſes odeurs le baume,
Dont l’air auec la terre elle enfume & embaume,
Et qui a eſcouté ſes propos gracieux:

Il a veu tout l’exquis d’Afrique monſtrueuſe,
Et des Roynes ouy la Reine plus heureuſe:
Si courb’elle le chef ſous la Royne des cieux.

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sonnet.   137.
sonnet.   138.

QVand le coral vermeil de ceſte ronde bouche
S’ouure pour enfanter vn propos gracieux,
Dont la douceur rauit nos eſprits ſur les cieux,
Et nos cœurs & nos ſens & nos moelles attouche:

Quand ie voy Chriſt aßis mollemẽt ſur ſa couche,
Qui iette ſur Chriſtine vn traict de ſes doux yeux,
Quand i’eſpans mon aſpic ſur ſon chef precieux,
Qui embaume l’enceint de ceſte riche couche:

Ie ſens dedans mon ame vne volupté telle,
Que font les immortels en la vie immortelle,
Qui ſont liez à Chriſt d’ardante charité.

Ce propos gracieux eſt ſouſtien de ma vie,
Qui donnant dans mon cœur me tue & viuifie,
Et m’engraue au cerueau ſa blanche verité.

QVand ie touche de prés le blanc poly albaſtre
De ceſte belle main, & ce bras blanchiſſant,
Qui pille en mon Iardin mon blanc lis fleuriſſant,
Et plus hors mes paruis a ſon dam ne follaſtre,

Qui d’vn autre amoureux la beauté n’idolatre,
Qui ne pourchaſſe point ſon argent blondiſſant,
Son porphyre graué, ni ſon or iauniſſant,
Ni ſes Dieux controuuez d’or, d’airain, ou de plaſtre:

O combien ie reçoy de plaiſir agreable !
O combien ie chery ceſte main amiable !
Que ie laiſſe piller les threſors de chés moy.

Ie veux que ceſte main ſoit touſiours cõble & pleine
Des fruicts de mon Iardin, & moiſſonne ſans peine
Tous ſes eſpis fleureux, du ſainct bras de la Foy.

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sonnet.   139.
sonnet.   140.

PVis que le beau Soleil ſur ſon char radieux,
Ramene auecques ſoy la ſaiſon amoureuſe,
Du beau ieune Printemps a la barbe fleureuſe,
Au teint clair & vermeil, & aux verdoyans yeux,

Qui tapiſſe la terre en mille, & mille lieux,
De mille, & mille fleurs d’odeur treſ-gracieuſe,
Qui font de mon Iardin vne Arabie heureuſe,
Ou ſi ſur Arabie on trouue quelque mieux:

Puis que le roßignol decouppe ſa muſique,
En cent mille fredons d’vne voix angelique,
Enflant ſon chalumeau de mille tons diuers:

Puis qu’on void dans le ciel ſe perdre l’aloüette,
Et la tourtre ſeruir au Printemps de trompette,
Faiſons bruire de Chriſt le nom par l’Vniuers.

PVis que le bois tortu de la vineuſe vigne
Son pampre bourjonnant couronne de ſes fleurs,
Et que le grenadier se reueſt des couleurs
Que l’Hyuer ennemy cachoit en la racine,

Que de la mandragore on ſent l’odeur diuine,
Que le baume reſpand vn ruiſſelet de pleurs,
Vien rafréchir l’ardeur des cuiſantes chaleurs,
Qui bruſlent d’vn ſainct zele en ta chaude poitrine.

Parfume außi pour moy le dedans de ta chambre
De canelle, d’aſpic, de muſc, de myrrhe & d’ambre,
Là ie veux boire en l’or ton hypocras ſucré:

Puis ie te feray veoir la ſuperbe excellence
Des effects merueilleux de ma haute puiſſance,
Qui font bruire par tout le mien renom ſacré.

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En ligne le 27/08/21.
Derniere révision le 08/01/24.