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textes de
Louven­court

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Somme, iusqu’auiourdhuy ton renom estoit mort:
On ne parloit de toy en nul endroit du monde.
Voi donc quel heur ce t’est qu’vne Aurore si blonde
T’ait pris pour habiter, beau fleuue, sur ton bord.

L’Arne, l’Addel’Adda, rivière de Lombardie, la Seine, & la Sone qui dort,
Et Loire ne sont rien auprés de ta claire onde,
Et le Nil qui ses flots en sept bouches debonde,
Honteux, baisse la teste & n’en bruit plus si fort.

Quel superbe Orient auroit vn plus beau Gange?
Tu sers à ma belle Aube, ainçoisou plutôt à mon bel Ange,
Et va par fois portant ses beautés sur ton dos.

Il n’est Naiade es eaux qui chés toy ne s’abreuue:
Aussi ton sable est il de fin or, ô beau fleuue,
Et n’est crystal semblable au crystal de tes flots.

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En ligne le 06/06/23.
Dernière révision le 06/06/23.