Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 57 [←Gallica].

Ce ne sont qu’haims, qu’amorces et qu’appâts,
De son bel œil qui m’allèche en sa nasse,
Soit qu’elle rie, ou soit qu’elle compasse
Au son du Luth le nombre de ses pas.

Une minuit tant de flambeaux n’a pas,
Ni tant de sable en Euripe ne passe,
Que de beautés embellissent sa grâce,
Pour qui j’endure un millier de trépas.

Mais le tourment, qui moissonne ma vie,
Est si plaisant que je n’ai point envie,
De m’éloigner de sa douce langueur :

Ains fasse Amour, que mort encore j’aie
L’aigre douceur de l’amoureuse plaie,
Que deux beaux yeux m’encharnent dans le cœur.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 151 [←Gallica].

CE ne sont qu’haims, qu’amorces et qu’appâts
De son bel œil qui m’allèche en sa nasse,
Soit qu’elle rie, ou soit qu’elle compasse
Au son du Luth le nombre de ses pas.

Une minuit tant de flambeaux n’a pas,
Ni tant de sable en Euripe ne passe,
Que de beautés embellissent sa grâce,
Pour qui j’endure un millier de trépas.

Mais le tourment qui moissonne ma vie,
Est si plaisant, que je n’ai point envie
De m’éloigner de sa douce langueur :

Ains fasse Amour, que mort encore j’aie
L’aigre douceur de l’amoureuse plaie,
Que vif je porte au plus beau de mon cœur.

Ce ne sont qu’haims… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, ff. 66v°-67r° [←Gallica].

CE ne sont qu’haims, qu’amorces et qu’appâts
De son bel œil qui m’allèche en sa nasse,
Soit qu’elle rie, ou soit qu’elle compasse
Au son du Luth le nombre de ses pas.

Une minuit tant de flambeaux n’a pas,
Ni tant de sable en Euripe ne passe,
Que de beautés embellissent sa grâce,
Pour qui j’endure un millier de trépas.

Mais le tourment qui moissonne ma vie,
Est si plaisant, que je n’ai point envie
De m’éloingner de sa douce langueur :

Ains fasse Amour, que mort encore j’aie
L’aigre douceur de l’amoureuse plaie,
Que vif je garde au rocher de mon cœur.



























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 151 [←Gallica].

CE ne sont qu’haims, qu’amorces et qu’appâts
De son bel œil qui m’allèche en sa nasse,
Soit qu’elle rie, ou soit qu’elle compasse
Au son du Luth le nombre de ses pas.

Une minuit tant de flambeaux n’a pas,
Ni tant de sable en Euripe ne passe,
Que de beautés embellissent sa grâce,
Pour qui j’endure un millier de trépas.

Mais le tourment qui moissonne ma vie,
Est si plaisant, que je n’ai point envie
De m’éloigner de sa douce langueur :

Ains fasse Amour, que mort encore j’aie
L’aigre douceur de l’amoureuse plaie,
Que vif je porte au plus beau de mon cœur.

Ce ne sont qu’haims… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, ff. 66v°-67r° [←Gallica].

CE ne sont qu’haims, qu’amorces et qu’appâts
De son bel œil qui m’allèche en sa nasse,
Soit qu’elle rie, ou soit qu’elle compasse
Au son du Luth le nombre de ses pas.

Une minuit tant de flambeaux n’a pas,
Ni tant de sable en Euripe ne passe,
Que de beautés embellissent sa grâce,
Pour qui j’endure un millier de trépas.

Mais le tourment qui moissonne ma vie,
Est si plaisant, que je n’ai point envie
De m’éloingner de sa douce langueur :

Ains fasse Amour, que mort encore j’aie
L’aigre douceur de l’amoureuse plaie,
Que vif je garde au rocher de mon cœur.

Ce ne sont qu’haims… (1584)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1584, p. 65 [←Gallica].

CE ne sont qu’haims, qu’amorces et qu’appâts

De son bel œil qui m’allèche en sa nasse,
Soit qu’elle rie ou soit qu’elle compasse
Au son du luth le nombre de ses pas.

Une minuit tant de flambeaux n’a pas,
Ni tant de sable en Euripe ne passe,
Que de beautés embellissent sa grâce,
Pour qui j’endure un millier de trépas.

Mais le tourment qui dessèche ma vie,
Est si plaisant, que je n’ai point envie
De m’éloigner de si douce langueur :

Ains fasse Amour, que mort encore j’aie
L’aigre douceur de l’amoureuse plaie,
Que vif je garde au rocher de mon cœur.






















textes modernisés
[R]

 

En ligne le 20/03/17.
Dernière révision le 18/03/24.