Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, Vincent Sertenas, 1556, Chanson, f° 10r° [←Gallica].

LE printemps n’à point tant de fleurs,
L’Autonne tant de raisins meurs,
L’esté tant de chaleurs halees,
L’yuer n’à point tant de gelees,
Ni la mer n’à tant de poissons,
Ni la Secile de moissons,
Ni l’Afrique n’à tant d’Arenes,
Ni le mont d’Ide de fonteines,
Ni la nuict tant de clairs flambeaux,
Ni les forestz tant de rameaux,
Que ie porte au cueur, ma maitresse,
Pour vous de peine & de tristesse.

Paris, Vincent Sertenas, 1557, Chanson, p. 123 [←Gallica].

LE printemps n’a point tant de fleurs,
L’Autonne tant de raisins meurs,
L’esté tant de chaleurs halées,
L’yuer tant de froides gelées,
Ny la mer n’a tant de poissons,
Ny la Beauce tant de moissons,
Ny la Bretaigne tant d’Arènes,
Ny l’Auuergne tant de fonteines,
Ny la nuict tant de clairs flambeaux,
Ny les forests tant de rameaux,
Que ie porte au coeur, ma maitresse,
Pour vous de peine & de tristesse.

textes originaux
[R]

 

En ligne le 18/10/20.
Dernière révision le 19/10/20.