««« Pé­né­lope »»»

 

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Pénélope. Ica­rienne, chaste, fi­dèle, grecque, louable, hon­nête, belle, caute, ver­tueuse, re­vêche, in­dus­trieuse.

Péné­lope fille d’Icare, et femme d’Ulysse, fut à son sexe un miroir de pudique chas­te­té. Icelle pen­dant l’espace de 20 ans que son mari était absent, se voyant par plu­sieurs d’amour sol­li­ci­tée, les amu­sa et abu­sa leur pro­met­tant ce qu’ils lui deman­daient, quand le tapis qu’elle tenait en ses mains serait para­che­vé. Or elle sage­ment cau­te­leuse dé­fai­sait la nuit ce qu’elle avait ouvré de jour, et en cette sorte les tint sus­pens jusques à la venue de son mari, le­quel étant aver­ti de cela, se vêtit comme un men­diant, et ain­si reçu d’elle, il passa tous ses lan­guis­sants amou­reux au fil de l’épée.

Maurice de LA PORTE, Les Épithètes, 1571,
f° 200r°v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_406_407]
(texte modernisé).

[Péné­lo­péan. Ulysse.]

[Voir aussi Pan.]


 

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Penelope. Ica­rienne, chaste, fi­delle, grecque, louable, hon­neste, belle, caute, ver­tueuse, re­uesche, in­dus­trieuse.

Penelope fille d’Icare, & femme d’Vlysse, fut à son sexe vn miroir de pudique chas­te­té. Icelle pen­dant l’espace de 20.ans que son mari estoit absent, se voiant par plu­sieurs d’amour sol­li­ci­tee, les amu­sa & abu­sa leur pro­met­tant ce qui [sic] lui deman­doient, quand le tapis qu’elle tenoit en ses mains seroit para­che­ué. Or elle sage­ment cau­te­leuse de­fai­soit la nuict ce qu’elle auoit ouuré de iour, & en ceste sorte les tint sus­pens iusques à la venuë de son mari, le­quel estant aduer­ti de cela, se ves­tit comme vn men­diant, & ainsi receu d’elle, il pas­sa tous ses lan­guis­sans amou­reus au fil de l’espee.

Maurice de LA PORTE, Les Epithetes, 1571,
f° 200r°v° [Gallica, NUMM-50715, PDF_406_407]
(texte original).

[Pene­lo­pean. Vlysse.]

[Voir aussi Pan.]