Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 74 [←Gallica].

Tousiours des bois la syme n’est chargée,
Soubz les toysons d’vn hyuer éternel,
Tousiours des Dieux le fouldre criminel
Ne darde en bas sa menace enragée.

Tousiours les ventz, tousiours la mer d’Egée
Ne gronde pas d’vn orage cruel:
Mais de la dent d’vn soing continuel,
Tousiours tousiours ma vie est oultragée.

Plus ie me force à le vouloir tuer,
Plus il renaist pour mieux s’esuertuer
De féconder vne guerre en moymesme.

O fort Thebain, si ta serue vertu
Auoit encor ce monstre combatu,
Ce seroit bien de tes faitz le treiziesme.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 198 [←Gallica].

TOuiours des bois la sime n’est chargée,
Sous les toisons d’vn hyuer éternel,
Touiours des Dieus le foudre criminel
Ne darde en bas sa menace enragée.

Touiours les vens, touiours la mer Egée
Ne gronde pas d’vn orage cruel:
Mais de la dent d’vn soin continuel,
Touiours touiours ma vie est outragée.

Plus ie me force à le vouloir tuer,
Plus il renait pour mieus s’esuertüer
De feconder vne guerre en moimesme.

O fort Thebain, si ta serue vertu
Auoit encor ce monstre combatu,
Ce seroit bien de tes faits le tresiême.

Toujours des bois… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 83r° [←Gallica].

TOusiours des bois la sime n’est chargée,
Sous les toisons d’vn hyuer éternel,
Tousiours des Dieux le foudre criminel
Ne darde en bas sa menace enragée.

Tousiours les vens, tousiours la mer Egée
Ne gronde pas d’vn orage cruel:
Mais de la dent d’vn soin continuel,
Ma pauure vie est tousiours outragée.

Plus ie me force à le vouloir tuer,
Plus il renaist pour mieux s’esuertuer
De feconder vne guerre à moy-mesme.

O fort Thebain, si ta serue vertu
Auoit encor ce monstre combatu,
Ce seroit bien de tes faits le treziéme.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 198 [←Gallica].

TOuiours des bois la sime n’est chargée,
Sous les toisons d’vn hyuer éternel,
Touiours des Dieus le foudre criminel
Ne darde en bas sa menace enragée.

Touiours les vens, touiours la mer Egée
Ne gronde pas d’vn orage cruel:
Mais de la dent d’vn soin continuel,
Touiours touiours ma vie est outragée.

Plus ie me force à le vouloir tuer,
Plus il renait pour mieus s’esuertüer
De feconder vne guerre en moimesme.

O fort Thebain, si ta serue vertu
Auoit encor ce monstre combatu,
Ce seroit bien de tes faits le tresiême.

Toujours des bois… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 83r° [←Gallica].

TOusiours des bois la sime n’est chargée,
Sous les toisons d’vn hyuer éternel,
Tousiours des Dieux le foudre criminel
Ne darde en bas sa menace enragée.

Tousiours les vens, tousiours la mer Egée
Ne gronde pas d’vn orage cruel:
Mais de la dent d’vn soin continuel,
Ma pauure vie est tousiours outragée.

Plus ie me force à le vouloir tuer,
Plus il renaist pour mieux s’esuertuer
De feconder vne guerre à moy-mesme.

O fort Thebain, si ta serue vertu
Auoit encor ce monstre combatu,
Ce seroit bien de tes faits le treziéme.

Toujours des bois… (1584)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1584, p. 83 [←Gallica].

TOusiours des bois la cyme n’est chargée,

Du faix negeux d’vn hyuer eternel:
Tousiours des Dieux le foudre criminel
Ne darde en bas sa menace enragée.

Tousiours les vents, tousiours la mer Egée
Ne gronde pas d’vn orage cruel:
Mais de la dent d’vn soin continuel,
Ma pauure vie est tousiours outragée.

Plus ie me force à le vouloir tuer,
Plus il renaist pour mieux s’éuertuer
De feconder vne guerre en moy-mesme.

O fort Thebain, si ta serue vertu
Auoit encor ce monstre combatu,
Ce seroit bien de tes faits le treiziesme.

























textes originaux
[R]

 

En ligne le 24/01/22.
Dernière révision le 24/01/22.