Joachim BERNIER de LA BROUSSE (v. 1580-1623)
Comme on voit bien souvent…
Poitiers, Julian Thoreau, 1618.

COmme on voit bien souvent au lever de l’Aurore

Rougir un bel œillet près d’un blanc Aubépin,
Jeune, frais, et douillet, ressemblant au tétin
D’une tendre pucelle, alors qu’elle s’essore.

Mais sitôt qu’Apollon de ses rayons nous dore,
Courant par le milieu du manoir Aimantin,
Il abaisse le chef, il basane son teint,
Et se meurt de regret dont aucun ne l’odore.

Ainsi la douce fleur de la virginité,
Dès que l’âge a couru sur son temps limité,
Flétrit en un moment pour n’être cultivée,

Et attire après soi mille fleaux douloureux :
C’est un étrange mal, gardez-vous-en Thisbée,
Et sage recevez mes conseils amoureux.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

COmme on voit bien souvent au lever de l’Aurore

Rougir un bel œillet près d’un blanc Aubépin,
Jeune, frais, et douillet, ressemblant au tétin
D’une tendre pucelle, alors qu’elle s’essore.

Mais sitôt qu’Apollon de ses rayons nous dore,
Courant par le milieu du manoir Aimantin,
Il abaisse le chef, il basane son teint,
Et se meurt de regret dont aucun ne l’odore.

Ainsi la douce fleur de la virginité,
Dès que l’âge a couru sur son temps limité,
Flétrit en un moment pour n’être cultivée,

Et attire après soi mille fleaux douloureux :
C’est un étrange mal, gardez-vous-en Thisbée,
Et sage recevez mes conseils amoureux.

 

En ligne le 26/01/20.
Dernière révision le 25/02/24.