Claude Gaspar BACHET (1581-1638)
Rosine, la beauté…
Paris, Toussaint Du Bray, 1620.
ouvrir sur Gallica : De M. de Méziriac, Sonnet, p. 531.

ROsine, la beauté dont vous êtes ornée,
Ressemble tout à fait au bouton Églantin,
Que les rais du Soleil font éclore au matin,
Et qui flétrit le soir de la même journée.

Aussi quand de vos ans la course terminée,
Fléchira sous la loi que prescrit le Destin,
Votre nom de l’oubli sera fait le butin,
Si la fureur du temps n’est par moi réfrénée.

Puis donc que par mes vers vous pouvez seulement,
En triomphant des ans vivre éternellement,
Et que vous témoignez d’en avoir quelque envie,

Ne vous opposez point vous-même à mon effort,
Car je ne saurais point vous maintenir en vie,
Si par votre rigueur vous me donnez la mort.

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ROsine, la beauté dont vous êtes ornée,
Ressemble tout à fait au bouton Églantin,
Que les rais du Soleil font éclore au matin,
Et qui flétrit le soir de la même journée.

Aussi quand de vos ans la course terminée,
Fléchira sous la loi que prescrit le Destin,
Votre nom de l’oubli sera fait le butin,
Si la fureur du temps n’est par moi réfrénée.

Puis donc que par mes vers vous pouvez seulement,
En triomphant des ans vivre éternellement,
Et que vous témoignez d’en avoir quelque envie,

Ne vous opposez point vous-même à mon effort,
Car je ne saurais point vous maintenir en vie,
Si par votre rigueur vous me donnez la mort.

 

En ligne le 10/02/24.
Dernière révision le 10/02/24.