Flaminio de BIRAGUE (?-?)
Ô cœur triste et pensif…
Paris, Thomas Perier, 1585.

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textes de
Bi­rague

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dispo­si­tion du
pré­am­bule
(vers 5 à 8)

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propos :
la constance de l’aimée dans la cruauté

 

Ô cœur triste et pensif, qui en si dur martyre,
Te recuis à feu lent, en si dur crève-cœur,
Pensant apprivoiser d’une Tigre le cœur,
Et que d’un diamant quelque suc on retire.

Plutôt contre Aquilon animé de grande ire
Ferme résisterait quelque feuillard vainqueur,

Plutôt tout l’Océan tarirait sa liqueur,
Plutôt l’aimant serait plus mol que n’est la cire :

Que de jamais trouver en ce cœur aimantin
Un seul trait de pitié, ainsi veut le destin,
Mon cœur n’y pense plus, change mon cœur ta chance.

Encor qu’un bon Démon l’incitât à pitié,
Jamais loyer égal à ta ferme amitié
Ne répondrait au tiers de ta longue souffrance.

On peut cliquer sur les vers en relief pour voir les impossibles un à un
 
 

Ô cœur triste et pensif, qui en si dur martyre,
Te recuis à feu lent, en si dur crève-cœur,
Pensant apprivoiser d’une Tigre lecœur,
Et que d’un diamant quelque suc on retire.

Plutôt contre Aquilon animé de grande ire
Ferme résisterait quelque feuillard vainqueur,

Plutôt tout l’Océan tarirait sa liqueur,
Plutôt l’aimant serait plus mol que n’est la cire :

Que de jamais trouver en ce cœur aimantin
Un seul trait de pitié, ainsi veut le destin,
Mon cœur n’y pense plus, change mon cœur ta chance.

Encor qu’un bon Démon l’incitât à pitié,
Jamais loyer égal à ta ferme amitié
Ne répondrait au tiers de ta longue souffrance.

 

En ligne le 28/06/21.
Dernière révision le 11/06/23.