Joachim BLANCHON (?-?)
Cueillons les fraîches fleurs…
Paris, Thomas Périer, 1583.

Culhons les fresches fleurs de la verde Ieunesse,
Quand nostre doux Auril nous permet le repos,
Et la viue Saison, que la fiere Atropos,
De son traict aceré la Poitrine ne blesse.

Pendant que nostre corps remply de Gentillesse,
D’vne masle vigueur se monstre plus dispos,
’’Le cours æslé des ans, n’est tousiours à propos,
N’attendons follement la tremblante vieillesse.

Celle, ou celluy, n’a pas de soy mesme pitié,
Qui se priue du fruict d’vne douce amitié,
Et tirant de ses flancs mille souspirs ensemble,

Maudit l’heure, & le iour, de sa natiuité,
Si de ce doux Nectar n’a ieunement gousté,
Quand la blanche Toyson à ses Temples s’assemble.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Culhons les fresches fleurs de la verde Ieunesse,
Quand nostre doux Auril nous permet le repos,
Et la viue Saison, que la fiere Atropos,
De son traict aceré la Poitrine ne blesse.

Pendant que nostre corps remply de Gentillesse,
D’vne masle vigueur se monstre plus dispos,
’’Le cours æslé des ans, n’est tousiours à propos,
N’attendons follement la tremblante vieillesse.

Celle, ou celluy, n’a pas de soy mesme pitié,
Qui se priue du fruict d’vne douce amitié,
Et tirant de ses flancs mille souspirs ensemble,

Maudit l’heure, & le iour, de sa natiuité,
Si de ce doux Nectar n’a ieunement gousté,
Quand la blanche Toyson à ses Temples s’assemble.

 

En ligne le 28/09/10.
Dernière révision le 21/08/20.