Guillaume de LA TAYSSONNIÈRE (v. 1530-v. 1585)
Du bel émail…
Lyon, Guillaume Rouillé, 1555.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, p. 30.

Du bel émail ondoyant en la prée
Doré de l’œil de ce grand Univers,
Du doux fredon de mille oiseaux divers
Entre lesquels Progné plus nous recrée,

D’une guiterre en cent nœuds diaprée,
D’un luth plus doux propre à chanter les vers,
Ni de l’odeur de ces beaux lauriers verts,
Odeur qui est au blond Phébus sacrée,

De tout cela si peu je me contente
(Tant la fureur de mon mal me tourmente)
Que tant s’en faut que j’en sois réjoui.

J’irai fuyant le lieu de ces plaisirs
Jusque je sois de ma divine ouï,
Et qu’elle ait mis un but à mes désirs.

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Du bel émail ondoyant en la prée
Doré de l’œil de ce grand Univers,
Du doux fredon de mille oiseaux divers
Entre lesquels Progné plus nous recrée,

D’une guiterre en cent nœuds diaprée,
D’un luth plus doux propre à chanter les vers,
Ni de l’odeur de ces beaux lauriers verts,
Odeur qui est au blond Phébus sacrée,

De tout cela si peu je me contente
(Tant la fureur de mon mal me tourmente)
Que tant s’en faut que j’en sois réjoui.

J’irai fuyant le lieu de ces plaisirs
Jusque je sois de ma divine ouï,
Et qu’elle ait mis un but à mes désirs.

 

En ligne le 02/07/22.
Dernière révision le 23/07/23.