Louis LE CARON (1534-1613)
Ce front luisant…
Paris, Vincent Sertenas, 1554.
ouvrir sur Gallica : Sonnets, 84, f° 24r°.

Ce front luisant, et ces tresses dorées
Beaux passements de tes grâces divines,
Ce jus rosat, dont tes lèvres sont pleines,
Et ces rayons d’étoiles adorées,

Qui du haut ciel de tes clartés parées
Dardent cent traits de cruautés bénines,
Qui sont fichés au profond de mes veines,
Me font chanter tes splendeurs honorées.

Mais ta rigueur, qui sur mon âme jette
Les traits meurtriers d’amoureuse sagette,
Grave en mon cœur de son aigre pointure

Le fier dédain qui en douleur m’embraise
Si cuisamment que sans cesse j’endure
De tous ennuis l’incurable malaise.

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Ce front luisant, et ces tresses dorées
Beaux passements de tes grâces divines,
Ce jus rosat, dont tes lèvres sont pleines,
Et ces rayons d’étoiles adorées,

Qui du haut ciel de tes clartés parées
Dardent cent traits de cruautés bénines,
Qui sont fichés au profond de mes veines,
Me font chanter tes splendeurs honorées.

Mais ta rigueur, qui sur mon âme jette
Les traits meurtriers d’amoureuse sagette,
Grave en mon cœur de son aigre pointure

Le fier dédain qui en douleur m’embraise
Si cuisamment que sans cesse j’endure
De tous ennuis l’incurable malaise.

 

En ligne le 10/01/20.
Dernière révision le 02/09/22.