Vasquin PHILIEUL (1522-?)
D’un coup amour…
Avignon, B. Bonhomme, 1555 (Paris, 1548).

D’un coup amour m’esperonne & refreine,
M’asseure en peur, & me brusle en la glace,
Veut & ne ueut, m’appelle & puis me chasse,
Puis en plaisir, & puis me tient en peine.

Et hault & bas mon esprit tant pourmeine,
Que le desir trop uague y pert la trace,
Dont son plaisir souuerain en dechasse,
Tant mon ame est de nouuel erreur pleine.

Quoy qu’un penser amy le gué luy monstre,
Non du ruisseau resolu en l’œil nostre:
Ains ou attent en brief d’estre contente.

Mais plus grand force à l’heure la fouruoye,
Et maugré elle, ensuyuant autre uoye,
Faut qu’à sa peine, & à ma mort consente.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

D’un coup amour m’esperonne & refreine,
M’asseure en peur, & me brusle en la glace,
Veut & ne ueut, m’appelle & puis me chasse,
Puis en plaisir, & puis me tient en peine.

Et hault & bas mon esprit tant pourmeine,
Que le desir trop uague y pert la trace,
Dont son plaisir souuerain en dechasse,
Tant mon ame est de nouuel erreur pleine.

Quoy qu’un penser amy le gué luy monstre,
Non du ruisseau resolu en l’œil nostre:
Ains ou attent en brief d’estre contente.

Mais plus grand force à l’heure la fouruoye,
Et maugré elle, ensuyuant autre uoye,
Faut qu’à sa peine, & à ma mort consente.

 

En ligne le 24/08/06.
Dernière révision le 26/10/20.