Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 28 [←Gallica].

Ô doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit encor la faim de ma mémoire,
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô ris sucrés, ô baisers savoureux.

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux
De lis, d’œillets, de Porphyre, et d’ivoire,
Ô feux jumeaux dont le Ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux.

Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peux les plus durs émouvoir,

Et dont l’accent dans les âmes demeure.
Et dea beautés, reviendra jamais l’heure
Qu’entre mes bras je vous puisse ravoir ?

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 66 [←Gallica].

Ô Doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit encor la faim de ma mémoire,
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô ris sucrés, ô baisers savoureux :

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux
De lis, d’œillets, de Porphyre, et d’ivoire,
Ô feux jumeaux dont le ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux.

Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peux les plus durs émouvoir,

Et dont l’accent dans les âmes demeure :
Et dea beautés reviendra jamais l’heure
Qu’entre mes bras je vous puisse ravoir ?

Ô doux parler… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 35v° [←Gallica].

Ô Doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit encor la faim de ma mémoire,
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô doux souris, ô baisers savoureux :

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux
De lis, d’œillets, de Porphyre, et d’ivoire,
Ô feux jumeaux dont le ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux.

Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peux les Scythes émouvoir,

Et dont l’accent dans les âmes demeure :
Et dea beautés reviendra jamais l’heure
Qu’entre mes bras je vous puisse ravoir ?

Ô doux parler… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, pp. 82-83 [←Gallica].

Ô Doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit toujours la faim de ma mémoire :
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô doux souris, ô baisers savoureux :

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux
De lis, d’œillets, de porphyre, et d’ivoire :
Ô feux jumeaux, dont le ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux :

Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peux émouvoir un Lion,

Et dont l’accent nos âmes vient époindre :
Ô corps parfait, de tes beautés la moindre
Mérite seule un siège d’Ilion
.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 66 [←Gallica].

Ô Doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit encor la faim de ma mémoire,
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô ris sucrés, ô baisers savoureux :

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux
De lis, d’œillets, de Porphyre, et d’ivoire,
Ô feux jumeaux dont le ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux.

Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peux les plus durs émouvoir,

Et dont l’accent dans les âmes demeure :
Et dea beautés reviendra jamais l’heure
Qu’entre mes bras je vous puisse ravoir ?

Ô doux parler… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 35v° [←Gallica].

O Doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit encor la fin de ma mémoire,
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô doux souris, ô baisers savoureux :

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux
De lis, d’œillets, de Porphyre, et d’ivoire,
Ô feux jumeaux dont le ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux.

Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peux les Scythes émouvoir,

Et dont l’accent dans les âmes demeure :
Et dea beautés reviendra jamais l’heure
Qu’entre mes bras je vous puisse ravoir ?

Ô doux parler… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.o.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, pp. 82-83 [←Gallica].

Ô Doux parler, dont l’appât doucereux
Nourrit toujours la faim de ma mémoire :
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô doux souris, ô baisers savoureux :

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux
De lis, d’œillets, de porphyre, et d’ivoire :
Ô feux jumeaux, dont le ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux :

Ô vermillons, ô perlettes encloses,
Ô diamants, ô lis pourprés de roses,
Ô chant qui peux émouvoir un Lion,

Et dont l’accent nos âmes vient époindre :
Ô corps parfait, de tes beautés la moindre
Mérite seule un siège d’Ilion
.

Paris, Gabriel Buon, 1584, p. 28 [←Gallica].

Ô Doux parler dont les mots doucereux

Sont engravés au fond de ma mémoire :
Ô front, d’Amour le Trophée et la gloire,
Ô doux souris, ô baisers savoureux :

Ô cheveux d’or, ô coteaux plantureux,
De lis, d’œillets, de porphyre, et d’ivoire :
Ô feux jumeaux d’où le Ciel me fit boire
À si longs traits le venin amoureux :

Ô dents, plutôt blanches perles encloses,
Lévres, rubis, entre-rangés de roses,
Ô voix qui peux adoucir un Lion,

Dont le doux chant l’oreille me vient poindre :
Ô corps parfait, de tes beautés la moindre
Mérite seule un siège d’Ilion
.

























textes modernisés
[R]

 

En ligne le 09/02/13.
Dernière révision le 10/03/22.