Joachim BLANCHON (?-?)
La rigueur du Tyran…
Paris, Thomas Périer, 1583.

LA rigueur du Tyran qui sans cesse m’offense,
Et qui me prend toujours n’étant point en défense,
M’ayant fait supporter, Mille, et mille tourments,
Mille, et mille glaçons, des glaces infernales,
Et mille, et mille feux, et mille morts Journales,
Fait qu’on peut voir en moi tout l’Enfer des Amants.

J’ai fait de tous ennuis une fidèle preuve,
J’ai souffert tout le mal qu’entre les maux s’épreuve,
À toutes les fureurs du tout abandonné,
Passant mes Nuits en peine, et mes Jours sans lumière,
Privé de la clarté à mes yeux coutumière,
Et de ce doux repos aux mortels ordonné.

Le gracieux Printemps, n’a point tant de feuillage,
Ni l’Hiver froidureux tant de fleurs en pillage,
Ni la Mer de Poissons, ni d’Étoiles aux Cieux,
Que j’ai souffert d’ennuis, et de gel, et de flamme,
Par cent chaudes fureurs se mêlant en mon âme,
Servant de tout mon cœur ce Jeune audacieux.

[…] 

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

LA rigueur du Tyran qui sans cesse m’offense,
Et qui me prend toujours n’étant point en défense,
M’ayant fait supporter, Mille, et mille tourments,
Mille, et mille glaçons, des glaces infernales,
Et mille, et mille feux, et mille morts Journales,
Fait qu’on peut voir en moi tout l’Enfer des Amants.

J’ai fait de tous ennuis une fidèle preuve,
J’ai souffert tout le mal qu’entre les maux s’épreuve,
À toutes les fureurs du tout abandonné,
Passant mes Nuits en peine, et mes Jours sans lumière,
Privé de la clarté à mes yeux coutumière,
Et de ce doux repos aux mortels ordonné.

Le gracieux Printemps, n’a point tant de feuillage,
Ni l’Hiver froidureux tant de fleurs en pillage,
Ni la Mer de Poissons, ni d’Étoiles aux Cieux,
Que j’ai souffert d’ennuis, et de gel, et de flamme,
Par cent chaudes fureurs se mêlant en mon âme,
Servant de tout mon cœur ce Jeune audacieux.

[…] 

 

En ligne le 26/10/08.
Dernière révision le 21/10/21.