Robert GARNIER (v. 1545-1590)
Le temps modère tout…
Paris, Robert Estienne, 1574.

[…] 

Ph. Le temps modere tout. Cor. La saison ne modere
De mon esprit dolent l’immuable misere.
Plutost dedans la mer les animaux paistront,
Et les Poissons flottans sur la terre naistront:
Plutost le clair Soleil ne luira plus au monde,
Que mon mal se relâche & ma peine feconde.
Ma tristesse est vn roc, qui durant les chaleurs,
Produist comme en hyuer vne source de pleurs,
Qui ne s’épuise point: car bien qu’à grand’ secousse
Vn Auton de soupirs de l’estomach ie pousse,
Ardant comme vne braise, encor’ ce chaud venteux
Ne sçauroit desecher mes yeux tousiours moiteux.

[…] 

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

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Ph. Le temps modere tout. Cor. La saison ne modere
De mon esprit dolent l’immuable misere.
Plutost dedans la mer les animaux paistront,
Et les Poissons flottans sur la terre naistront:
Plutost le clair Soleil ne luira plus au monde,
Que mon mal se relâche & ma peine feconde.
Ma tristesse est vn roc, qui durant les chaleurs,
Produist comme en hyuer vne source de pleurs,
Qui ne s’épuise point: car bien qu’à grand’ secousse
Vn Auton de soupirs de l’estomach ie pousse,
Ardant comme vne braise, encor’ ce chaud venteux
Ne sçauroit desecher mes yeux tousiours moiteux.

[…] 

 

Texte en ligne le 09/09/19.
Dernière révision le 07/03/23.