Simon GOULART (1543-1628)
Tout ce que Rome tient…

Tout ce que Rome tient de sa gloire première,
C’est le Tibre coulant. Ses palais arrangés,
Ses Théâtres, tombeaux, ont été saccagés
Par le feu dévorant et l’épée meurtrière.

Le temps qui mange tout, laisse un peu de matière
Rude, vieille et rompue, et des piliers rongés
De sa maligne dent : bref par lui sont changés
Les beaux traits qu’avait Rome en sa grandeur entière.

Ce Capitole grand qui tant ferme semblait,
Et sous qui l’univers fléchissait et tremblait ;
Presque tout ruiné, chet tous les jours en poudre.

Ô Dieu, quels changements ! ce qui ne semble rien,
Ce qui coule et s’enfuit, brise du temps la foudre :
Et toute grandeur tombe en ce val terrien.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Tout ce que Rome tient de sa gloire première,
C’est le Tibre coulant. Ses palais arrangés,
Ses Théâtres, tombeaux, ont été saccagés
Par le feu devorant et l’épée meurtrière.

Le temps qui mange tout, laisse un peu de matière
Rude, vieille et rompue, et des piliers rongés
De sa maligne dent : bref par lui sont changés
Les beaux traits qu’avait Rome en sa grandeur entière.

Ce Capitole grand qui tant ferme semblait,
Et sous qui l’univers fléchissait et tremblait ;
Presque tout ruiné, chet tous les jours en poudre.

Ô Dieu, quels changements ! ce qui ne semble rien,
Ce qui coule et s’enfuit, brise du temps la foudre :
Et toute grandeur tombe en ce val terrien.

 

En ligne le 20/02/14.
Dernière révision le 09/05/21.