Jehan GRISEL (1567-1622)
Si vous comptez les flots…
Rouen, Raphaël Du Petit Val, 1599.
ouvrir sur Gallica : Les Amours, sonnet X, p. 72.

Si vous contez les flots d’vne orageuse riue,
Et les grains sablonneux qu’on voit au bord des mers,
Si vous contez des champs les ornemens diuers,
Le nombre des esprits qui vers Charon arriue:

Si vous contez du ciel la belle troupe viue
Qui bluette la nuict dans son pauillon pers,
Si vous pouuez conter les gays fueillages vers
Quand la terre au printemps de nouueau se rauiue.

Si vous contez les coups d’vn combat furieux
Et de combien de traits on voit l’air pluuieux
Quand le Turc sur la mer l’Espagnol escarmouche:

Vous conterez les maux qui troublent mon repos,
Vous conterez encor les pleurs & les sanglots,
Qu’enfantent iour, & nuict & mes yeux & ma bouche.

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Si vous contez les flots d’vne orageuse riue,
Et les grains sablonneux qu’on voit au bord des mers,
Si vous contez des champs les ornemens diuers,
Le nombre des esprits qui vers Charon arriue:

Si vous contez du ciel la belle troupe viue
Qui bluette la nuict dans son pauillon pers,
Si vous pouuez conter les gays fueillages vers
Quand la terre au printemps de nouueau se rauiue.

Si vous contez les coups d’vn combat furieux
Et de combien de traits on voit l’air pluuieux
Quand le Turc sur la mer l’Espagnol escarmouche:

Vous conterez les maux qui troublent mon repos,
Vous conterez encor les pleurs & les sanglots,
Qu’enfantent iour, & nuict & mes yeux & ma bouche.

 

En ligne le 05/12/04.
Dernière révision le 06/12/23.