Vasquin PHILIEUL (1522-?)
Ores se tait le ciel…
Avignon, B. Bonhomme, 1555 (Paris, 1548).

Ores se taist le ciel, & tout le monde,
Feres, oiseaulx le doulx sommeil refreine,
Ores la nuict son uouté char pourmeine,
Et dans son lict se dort la mer sans onde.

Mais plus en moy ores tout dueil abonde,
Et en esprit ie uoy ma souueraine,
De tous ennuis est ma pensée pleine,
S’il n’est quand elle en la belle se fonde.

Ainsi l’amer uient de la source mesme,
Que faict le doulx, & par mesme raison
Tout d’une main i’ay playe & guerison.

Et en souffrant tousiours martire extreme,
Ie meurs le iour & renais mille fois,
Quand si loingtain de mon bien ie me uois.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ores se taist le ciel, & tout le monde,
Feres, oiseaulx le doulx sommeil refreine,
Ores la nuict son uouté char pourmeine,
Et dans son lict se dort la mer sans onde.

Mais plus en moy ores tout dueil abonde,
Et en esprit ie uoy ma souueraine,
De tous ennuis est ma pensée pleine,
S’il n’est quand elle en la belle se fonde.

Ainsi l’amer uient de la source mesme,
Que faict le doulx, & par mesme raison
Tout d’une main i’ay playe & guerison.

Et en souffrant tousiours martire extreme,
Ie meurs le iour & renais mille fois,
Quand si loingtain de mon bien ie me uois.

 

En ligne le 13/01/23.
Dernière révision le 13/01/23.