disposition du
préambule
(vers
1 à 5)
La
mer
n’ha point dedans ses
haultes
ondes
Tant d’animaulx, ne par dessus la
lune
Voit tant passer
d’astres
aucune nuict,
Ny tant d’oyseaulx
hebergent par les bois,
Ny tant de fleurs
eut onques pré
ne plage,
Que mon cœur
ha d’ennuis
un chacun soir.
De
iour
en iour
i’attens le
dernier soir,
Qui de mes yeulx
ferme les
tristes
ondes,
En me laissant dormir en quelque
plage:
Car onc mortel n’endura soubz la
lune
Autant que moy, tesmoins en sont les
bois,
Dans qui tout seul ie uague
iour
& nuict:
Ie n’eus iamais une
tranquille
nuict:
Mais souspiray depuis
matin
& soir,
Quamour
me fit un citoien
des bois.
Quand i’auray
paix,
la mer
sera sans ondes,
Et au soleil
donra clarté
la lune,
Et fleurs
d’Auril
mourront par toute plage.
Ie me consume allant de
plage
en plage.
De iour
pensif, plorant toute la
nuict,
Suis sans repos
comme est la
belle
lune:
Et tout soubdain que uois uenir le
soir,
Souspirs
du cueur,
des yeux
fais si grands ondes,
Qu’arrozent champs,
& font crosler les
bois.
Ie hais la
uille,
& aime mieux
les bois:
Car quand ie suis en ceste doulce
plage,
Vais deschargeant auec le
bruit
des ondes
Mes griefz trauaulx
dessoubz la
coye
nuict,
Et quand est iour
ie n’attens que le
soir,
Que le soleil
donne place à la
lune.
Las fusse ie ore au uague de la
lune
Bien endormy dedans quelques uerts
bois:
Et celle là, qui faict uenir le
soir
Trop tost pour moy, uint seule en celle
plage
Auecques moy demeurer une
nuict,
Et le iour
fust tout temps delà les
ondes.
Sur
ondes
faicte, aux rayons
de la lune,
Et de nuict
née, o Chanson,
dans les bois,
Verras demain tres riche
plage
au soir.
La
mer
n’ha point dedans ses
haultes
ondes
Tant d’animaulx,
ne par dessus la lune
Voit tant passer
d’astres
aucune nuict,
Ny tant
d’oyseaulx
hebergent par les bois,
Ny tant de
fleurs
eut onques pré
ne plage,
Que mon
cœur
ha d’ennuis
un chacun soir.
De
iour
en iour
i’attens le
dernier soir,
Qui de mes
yeulx
ferme les tristes
ondes,
En me laissant dormir en
quelque plage:
Car onc mortel
n’endura soubz la
lune
Autant que moy, tesmoins en
sont les bois,
Dans qui tout seul ie uague
iour
& nuict:
Ie
n’eus iamais une tranquille
nuict:
Mais souspiray depuis
matin
& soir,
Quamour
me fit un citoien
des bois.
Quand i’auray
paix,
la mer
sera sans ondes,
Et au
soleil
donra clarté
la lune,
Et
fleurs
d’Auril
mourront par toute plage.
Ie
me consume allant de plage
en plage.
De
iour
pensif, plorant toute la
nuict,
Suis sans
repos
comme est la
belle
lune:
Et tout soubdain que uois
uenir le soir,
Souspirs
du cueur,
des yeux
fais si grands ondes,
Qu’arrozent
champs,
& font crosler les
bois.
Ie
hais la uille,
& aime mieux
les bois:
Car quand ie suis en ceste
doulce plage,
Vais deschargeant auec le
bruit
des ondes
Mes griefz
trauaulx
dessoubz la coye
nuict,
Et quand est
iour
ie n’attens que le
soir,
Que le
soleil
donne place à la
lune.
Las
fusse ie ore au uague de la
lune
Bien endormy dedans
quelques uerts bois:
Et celle là, qui
faict uenir le soir
Trop tost pour moy, uint
seule en celle plage
Auecques moy demeurer une
nuict,
Et le
iour
fust tout temps delà les
ondes.
Sur
ondes
faicte, aux rayons
de la lune,
Et de
nuict
née, o Chanson,
dans les bois,
Verras demain tres riche
plage
au soir.
En ligne le
10/09/05.
Dernière révision le 13/01/23.