Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 29 [←Gallica].

Comme vn Cheureuil, quand le printemps destruit
L’oyseux crystal de la morne gelée,
Pour mieulx brouster l’herbette emmielée
Hors de son boys auec l’Aube s’en fuit.

Et seul, & seur, loing de chiens & de bruit,
Or sur vn mont, or dans vne vallée,
Or pres d’vne onde a l’escart recelée,
Libre follastre ou son pied le conduit.

De rets ne d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est attainte,
D’vn trait meurtrier empourpré de son sang:

Ainsi i’alloy sans espoyr de dommage,
Le iour qu’vn œil sur l’auril de mon âge
Tira d’vn coup mille traitz dans mon flanc.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 73 [←Gallica].

COmme vn Cheureuil, quand le printans destruit
L’oiseux crystal de la morne gelée,
Pour mieus brouter la fueille emmielée,
Hors de son bois auec l’Aube s’en fuit:

Et seul, & seur, loin de chiens & de bruit,
Or sur vn mont, or dans vne valée,
Or pres d’vne onde a l’escart recelée,
Libre folâtre ou son pié le conduit.

De rets ne d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est attainte,
D’vn trait meurtrier empourpré de son sang:

Ainsi i’alloi sans espoir de dommage,
Le iour qu’vn œil sur l’Auril de mon àge
Tira d’vn coup mille traits dans mon flanc.

Comme un Chevreuil… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 39r° [←Gallica].

COmme vn Cheureuïl, quand le printans destruit
Du froid hiuer la poignante gelée,
Pour mieus brouter la fueille emmielée,
Hors de son bois auec l’Aube s’enfuit:

Et seul, & seur, loin de chiens & de bruit,
Or sur vn mont, or dans vne valée,
Or pres d’vne onde a l’escart recelée,
Libre, folâtre où son pié le conduit.

De rets ne d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est attainte,
D’vn trait meurtrier empourpré de son sang:

Ainsi i’alloi sans espoir de dommage,
Le iour qu’vn œil sur l’Auril de mon âge
Tira d’vn coup mile traits dans mon flanc.

Comme un Chevreuil… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 38r°v° [←Gallica].

COmme vn Cheureueil, quand le printemps destruit
Du froid hiuer la poignante gelée,
Pour mieux brouter la fueille emmielée,
Hors de son bois auec l’Aube s’enfuit:

Et seul, & seur, loin de chiens & de bruit,
Or sur vn mont, or dans vne valée,
Or pres d’vne onde à l’escart recelée,
Libre, folastre ou son pié le conduit.

De rets ne d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est attainte,
D’vn trait meurtrier empourpré de son sang:

Ainsi i’alloy sans espoir de dommage,
Le iour qu’vn œil sur l’Auril de mon aage
Tira d’vn coup mile traits en mon flanc.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, p. 73 [←Gallica].

COmme vn Cheureuil, quand le printans destruit
L’oiseux crystal de la morne gelée,
Pour mieus brouter la fueille emmielée,
Hors de son bois auec l’Aube s’en fuit:

Et seul, & seur, loin de chiens & de bruit,
Or sur vn mont, or dans vne valée,
Or pres d’vne onde a l’escart recelée,
Libre folâtre ou son pié le conduit.

De rets ne d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est attainte,
D’vn trait meurtrier empourpré de son sang:

Ainsi i’alloi sans espoir de dommage,
Le iour qu’vn œil sur l’Auril de mon àge
Tira d’vn coup mille traits dans mon flanc.

Comme un Chevreuil… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 39r° [←Gallica].

COmme vn Cheureuïl, quand le printans destruit
Du froid hiuer la poignante gelée,
Pour mieus brouter la fueille emmielée,
Hors de son bois auec l’Aube s’enfuit:

Et seul, & seur, loin de chiens & de bruit,
Or sur vn mont, or dans vne valée,
Or pres d’vne onde a l’escart recelée,
Libre, folâtre où son pié le conduit.

De rets ne d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est attainte,
D’vn trait meurtrier empourpré de son sang:

Ainsi i’alloi sans espoir de dommage,
Le iour qu’vn œil sur l’Auril de mon âge
Tira d’vn coup mile traits dans mon flanc.

Comme un Chevreuil… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, f° 38r°v° [←Gallica].

COmme vn Cheureueil, quand le printemps destruit
Du froid hiuer la poignante gelée,
Pour mieux brouter la fueille emmielée,
Hors de son bois auec l’Aube s’enfuit:

Et seul, & seur, loin de chiens & de bruit,
Or sur vn mont, or dans vne valée,
Or pres d’vne onde à l’escart recelée,
Libre, folastre ou son pié le conduit.

De rets ne d’arc sa liberté n’a crainte,
Sinon alors que sa vie est attainte,
D’vn trait meurtrier empourpré de son sang:

Ainsi i’alloy sans espoir de dommage,
Le iour qu’vn œil sur l’Auril de mon aage
Tira d’vn coup mile traits en mon flanc.

























textes originaux
[R]

 

En ligne le 21/01/21.
Dernière révision le 06/07/22.