Claude de TAILLEMONT (1526 ? -?)
La Main (gage de foi)…
Lyon, Jean Temporal, 1556.
ouvrir sur Gallica : La Tricarite, p. 56.

La Main (gage de foi) molle, pleine, et longuette,
Fléchissant en revers, avec peau claire, et nette,
S’étend en cinq rameaux, ou longs doigts agrêlisamincis,
Desquels sous tendre cuir, à la jointe tirée
Chevelue transperttransparaît la racine azurée,
Comme plus, se fermant, étend sa peau de Lis.

Mais les bouts d’un vermeil sous la nacre embellis,
De Plume, aiguille, et luth, l’esprit, l’œil, et l’oreille,
Par traits, par points, et sons, font si mutsmuets de merveille,
Traçant, poignant, sonnant, qu’on change à tels délis :

Au moins cil dont Vénus son Oreille débouche,
Diedise, que mon esprit en est devenu Mouche.

 
 

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

La Main (gage de foi) molle, pleine, et longuette,
Fléchissant en revers, avec peau claire, et nette,
S’étend en cinq rameaux, ou longs doigts agrêlisamincis,
Desquels sous tendre cuir, à la jointe tirée
Chevelue transperttransparaît la racine azurée,
Comme plus, se fermant, étend sa peau de Lis.

Mais les bouts d’un vermeil sous la nacre embellis,
De Plume, aiguille, et luth, l’esprit, l’œil, et l’oreille,
Par traits, par points, et sons, font si mutsmuets de merveille,
Traçant, poignant, sonnant, qu’on change à tels délis :

Au moins cil dont Vénus son Oreille débouche,
Diedise, que mon esprit en est devenu Mouche.

 
 

 

En ligne le 10/04/23.
Dernière révision le 10/04/23.