Claude de TRELLON (?-v. 1595)
Aller toute la nuit…
Paris, Abel L’Angelier, 1587.
ouvrir sur Gallica : Le second Livre, f° 105v°.

Aller toute la nuit coucher dans le fourreau,
Ainsi qu’un pétrinal, c’est une pauvre vie,
J’ai perdu de causer et de rire l’envie,
On prépare déjà mon logis au tombeau.

Être à la cour d’un Prince et n’avoir qu’un manteau
Qui me sert pour l’hiver, pour l’été, pour la pluie,
Compagnon touche là, c’est une maladie
Qui n’a point de pareille en ce monde nouveau.

Servir de maquereau, être toujours en quête,
Servir de baladin, faire toujours la bête,
Et n’avoir rien à soi qu’un espoir incertain.

Ah ! par ma foi c’est trop, Trellon votre cuirasse
Ne veut être à ce prix en votre bonne grâce,
Ains baise de bon cœur votre pataude main.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Aller toute la nuit coucher dans le fourreau,
Ainsi qu’un pétrinal, c’est une pauvre vie,
J’ai perdu de causer et de rire l’envie,
On prépare déjà mon logis au tombeau.

Être à la cour d’un Prince et n’avoir qu’un manteau
Qui me sert pour l’hiver, pour l’été, pour la pluie,
Compagnon touche là, c’est une maladie
Qui n’a point de pareille en ce monde nouveau.

Servir de maquereau, être toujours en quête,
Servir de baladin, faire toujours la bête,
Et n’avoir rien à soi qu’un espoir incertain.

Ah ! par ma foi c’est trop, Trellon votre cuirasse
Ne veut être à ce prix en votre bonne grâce,
Ains baise de bon cœur votre pataude main.

 

En ligne le 18/12/20.
Dernière révision le 03/04/21.