Quand ie viens de la
ville,
& que seul ie me voy
Dans la
veufue
maizon,
qui me pleure & lamente,
Nous pleurons à l’enui: puis au lieu de
l’absente,
Nous plaignons nostre mal
les murailles
& moy.
Dezolé iusqu’au bout
& rongé d’vn
esmoy,
A mes yeux
esplorez tout ce qui se presente
Pour mon cueur
martyré, c’est vne
Hydre
nuizante,
Dont les chefs
renaissans
me consomment
d’effroy.
Mais quand ie viens pensif, pour entrer
en ma chambre,
C’est lors que ie n’ay
nerf,
veine,
muscle, ni membre,
Qui ne craque du mal
qu’on ne peult secourir.
Aussi dy-ie, exalant d’vne
chaude
fournaize
Les flammes
de mon dueil,
O Seigneur qu’il vous plaize
Ou m’oster la
memoire,
ou me faire mourir !
Quand ie viens de la
ville,
& que seul ie me voy
Dans la
veufue
maizon,
qui me pleure & lamente,
Nous pleurons à l’enui: puis au lieu de
l’absente,
Nous plaignons nostre mal
les murailles
& moy.
Dezolé iusqu’au bout
& rongé d’vn
esmoy,
A mes yeux
esplorez tout ce qui se presente
Pour mon cueur
martyré, c’est vne
Hydre
nuizante,
Dont les chefs
renaissans
me consomment
d’effroy.
Mais quand ie viens pensif, pour entrer
en ma chambre,
C’est lors que ie n’ay
nerf,
veine,
muscle, ni membre,
Qui ne craque du mal
qu’on ne peult secourir.
Aussi dy-ie, exalant d’vne
chaude
fournaize
Les flammes
de mon dueil,
O Seigneur qu’il vous plaize
Ou m’oster la
memoire,
ou me faire mourir !
En ligne le
24/03/12.
Dernière révision le 30/08/21.