Jean de LA GESSÉE (1551-?)
Que de grâces, d’attraits…
Paris, Galliot Corrozet, 1578.

«««

textes de
La Jessée

»»»


 

 
 
 

 


«««

»»»


propos :

«««

les grâces
de l’aimé(e)

»»»

«««

les douleurs
de l’amant

»»»

ouvrir sur Gallica : La Grasinde, f° 9v°.

Que de grâces, d’attraits, de ris, de courtoisies,
D’amours, et de soulas, en ma Nymphe j’élis !
Cérès foisonne moins en blonds épis cueillis,
Le Ciel en feux dorés, l’Inde en perles choisies.

Que de peurs, de regrets, de maux, et jalousies,
Gênent mon triste cœur, et mes sens défaillis !
L’Enfer n’abonde tant en esprits assaillis,
Un malade en langueurs, un fol en frénésies
.

Voilà comment Madame est hautaine en beauté,
Voilà comment son serf est ferme en loyauté,
Voilà comment, Amour, tu m’assaus, et me laces !

Qui s’ébahira donc, me voyant abattu ?
Las ! vous m’êtes ici ce qu’est en toutes places
L’Aimant au dur acier, et l’Ambre au vil fétu.

On peut cliquer sur les mots en relief pour voir les innombrables un à un
 
 

Que de grâces, d’attraits, de ris, de courtoisies,
D’amours, et de soulas, en ma Nymphe j’élis !
Cérès foisonne moins en blonds épis cueillis,
Le Ciel en feux dorés, l’Inde en perles choisies.

Que de peurs, de regrets, de maux, et jalousies,
Gênent mon triste cœur, et mes sens défaillis !
L’Enfer n’abonde tant en esprits assaillis,
Un malade en langueurs, un fol en frénésies
.

Voilà comment Madame est hautaine en beauté,
Voilà comment son serf est ferme en loyauté,
Voilà comment, Amour, tu m’assaus, et me laces !

Qui s’ébahira donc, me voyant abattu ?
Las ! vous m’êtes ici ce qu’est en toutes places
L’Aimant au dur acier, et l’Ambre au vil fétu.

 

En ligne le 09/05/21.
Dernière révision le 14/07/22.