Pierre de RONSARD (1524-1585)
Paris, veuve Maurice de La Porte, 1552, p. 24 [←Gallica].

Doulx fut le traict, qu’amour hors de sa trousse,
Pour me tuer me tira doulcement,
Quand ie fuz pris au doulx commencement
D’vne doulceur si doulcettement doulce.

Doulx est son ris, & sa voix qui me poulse
L’ame du corps, pour errer lentement,
Deuant son chant marié gentement
Auec mes vers animez de son poulce.

Telle doulceur de sa voix coulle à bas,
Que sans l’ouir vrayment on ne scayt pas,
Comme en ses retz amour nous encordelle.

Sans l’ouir di-ie amour mesme enchanter,
Doulcement rire, & doulcement chanter,
Et moy mourir doulcement aupres d’elle.

Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, pp. 44-45 [←Gallica].

DOus fut le trait, qu’Amour hors de sa trousse,
Pour me tuer, me tira doucement,
Quant ie fu pris au dous commencement
D’vne douceur si doucettement douce.

Dous est son ris, & sa vois qui me pousse
L’ame du cors, pour errer lentement
Deuant son chant marié gentement
Auec mes vers animés de son pouce.

Telle douceur de sa vois coule à bas,
Que sans l’ouir vraiment on ne sait pas,
Comme en ses rets Amour nous encordelle.

Sans l’ouir, di-ie, Amour mesme enchanter,
Doucement rire, & doucement chanter,
Et moi mourir doucement aupres d’elle.

Doux fut le trait… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 24r° [←Gallica].

DOus fut le trait, qu’amour hors de sa trousse,
Pour me tuer, me tira doucement,
Quand ie fu pris au dous commencement
D’vne douceur si doucettement douce.

Dous est son ris, & sa voix qui me pousse
L’ame du cors, pour errer lentement
Deuant son chant acordé gentement
Auec mes vers animés de son pouce.

Telle douceur de sa voix coule à bas,
Que sans l’oüir vraiment on ne sait pas,
Comme en ses rets Amour nous encordelle.

Sans l’oüir, dis-ie, Amour mesme enchanter,
Doucement rire, & doucement chanter,
Et moi mourir doucement aupres d’elle.

Doux fut le trait… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, ff. 26v°-27r° [←Gallica].

DOux fut le trait, qu’amour hors de sa trousse,
Pour me tuer, me tira doucement,
Quand ie fu pris au doux commencement
D’vne douceur si doucettement douce.

Doux est son ris, & sa voix qui me pousse
L’ame du corps, qui s’en fuit hautement
Deuant son chant accordé proprement
Auec mes vers animez de son pouce.

Telle douceur de sa voix coule à bas,
Que sans l’oüir l’amoureux ne sçait pas,
Comme en ses rets Amour nous encordelle.

Sans l’oüir, dis-ie, Amour mesme enchanter,
Doucement rire, & doucement chanter,
Et moy mourir doucement aupres d’elle.

Doux fut le trait… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 62 [←Gallica].

DOux fut le trait, qu’Amour hors de sa trousse,
Pour me tuer, me tira doucement,
Quand ie fu pris au doux commencement
D’vne douceur si doucettement douce.

Doux est son ris, & sa voix qui me pousse
L’ame du corps, qui s’enfuit lentement
Deuant son luth touché mignardement,
Chantant
mes vers animez de son pouce.

Telle douceur de sa voix coule en l’air,
Qu’on ne sçauroit sans l’entendre parler,
Sçauoir comment le plaisir nous appelle.

Sans l’ouyr, dis-ie, Amour mesme enchanter,
Doucement rire, & doucement chanter,
Et moy mourir doucement aupres d’elle.

























Paris, veuve Maurice de La Porte, 1553, pp. 44-45 [←Gallica].

DOus fut le trait, qu’Amour hors de sa trousse,
Pour me tuer, me tira doucement,
Quant ie fu pris au dous commencement
D’vne douceur si doucettement douce.

Dous est son ris, & sa vois qui me pousse
L’ame du cors, pour errer lentement
Deuant son chant marié gentement
Auec mes vers animés de son pouce.

Telle douceur de sa vois coule à bas,
Que sans l’ouir vraiment on ne sait pas,
Comme en ses rets Amour nous encordelle.

Sans l’ouir, di-ie, Amour mesme enchanter,
Doucement rire, & doucement chanter,
Et moi mourir doucement aupres d’elle.

Doux fut le trait… (1560)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1560, f° 24r° [←Gallica].

DOus fut le trait, qu’amour hors de sa trousse,
Pour me tuer, me tira doucement,
Quand ie fu pris au dous commencement
D’vne douceur si doucettement douce.

Dous est son ris, & sa voix qui me pousse
L’ame du cors, pour errer lentement
Deuant son chant acordé gentement
Auec mes vers animés de son pouce.

Telle douceur de sa voix coule à bas,
Que sans l’oüir vraiment on ne sait pas,
Comme en ses rets Amour nous encordelle.

Sans l’oüir, dis-ie, Amour mesme enchanter,
Doucement rire, & doucement chanter,
Et moi mourir doucement aupres d’elle.

Doux fut le trait… (1567)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1567, ff. 26v°-27r° [←Gallica].

DOux fut le trait, qu’amour hors de sa trousse,
Pour me tuer, me tira doucement,
Quand ie fu pris au doux commencement
D’vne douceur si doucettement douce.

Doux est son ris, & sa voix qui me pousse
L’ame du corps, qui s’en fuit hautement
Deuant son chant accordé proprement
Auec mes vers animez de son pouce.

Telle douceur de sa voix coule à bas,
Que sans l’oüir l’amoureux ne sçait pas,
Comme en ses rets Amour nous encordelle.

Sans l’oüir, dis-ie, Amour mesme enchanter,
Doucement rire, & doucement chanter,
Et moy mourir doucement aupres d’elle.

Doux fut le trait… (1578)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1578, p. 62 [←Gallica].

DOux fut le trait, qu’Amour hors de sa trousse,
Pour me tuer, me tira doucement,
Quand ie fu pris au doux commencement
D’vne douceur si doucettement douce.

Doux est son ris, & sa voix qui me pousse
L’ame du corps, qui s’enfuit lentement
Deuant son luth touché mignardement,
Chantant
mes vers animez de son pouce.

Telle douceur de sa voix coule en l’air,
Qu’on ne sçauroit sans l’entendre parler,
Sçauoir comment le plaisir nous appelle.

Sans l’ouyr, dis-ie, Amour mesme enchanter,
Doucement rire, & doucement chanter,
Et moy mourir doucement aupres d’elle.

Doux fut le trait… (1584)   ↓   ↑   ⇑  →t.m.  
Paris, Gabriel Buon, 1584, pp. 19-20 [←Gallica].

DOux fut le trait qu’Amour hors de sa trousse

Tira sur moy : doux fut l’acroissement
Que ie receu dés le commencement
Pris d’vne fiebure autant aigre que douce.

Doux est son ris & sa voix qui me pousse
L’esprit du corps plein de rauissement,
Quand il luy plaist sur son Lut doucement
Chanter
mes vers animez de son pouce.

Telle douceur sa voix fait distiler,
Qu’on ne sçauroit qui ne l’entend parler,
Sentir en l’ame vne ioye nouuelle.

Sans l’ouir, dis-ie, Amour mesme enchanter,
Doucement rire, & doucement chanter,
Et moy mourir doucement aupres d’elle.

























textes originaux
[R]

 

En ligne le 04/02/16.
Dernière révision le 10/03/22.