Olivier de MAGNY (1529-1561)
Après avoir, PASCHAL…
Paris, Vincent Sertenas, 1557.

«««

textes de
Magny

»»»


 

 
 
 

 


«««

»»»


«««

propos :
la constance
dans l’amour

»»»

ouvrir sur Gallica : sonnet CXXXIX, f° 43r°.

Après avoir, PASCHAL, d’une savante main
Rempli de cent discours ton histoire immortelle,
Ornant notre grand Roi d’une gloire aussi belle,
Que celle d’Alexandre, et du jeune Africain.

Vois je te pri’, PASCHAL, de quel trait inhumain
Amour fait en mon cœur une plaie nouvelle,
Et de quelle chanson je célèbre la belle
Qui me tient langoureux sur ce fleuve Romain.

De jour en jour je change et de poil et de face,
Mais Amour dedans moi ne change point de place,
Ains me navre toujours des rais de deux beaux yeux.

Je suis du tout à lui, et n’ai rien en moi-même,
Mais quoi ? c’est mon destin, et plutôt que je n’aime
La mer sera sans eaux et sans astres les cieux.

On peut cliquer sur le vers en relief pour voir les impossibles un à un
 
 

Après avoir, PASCHAL, d’une savante main
Rempli de cent discours ton histoire immortelle,
Ornant notre grand Roi d’une gloire aussi belle,
Que celle d’Alexandre, et du jeune Africain.

Vois je te pri’, PASCHAL, de quel trait inhumain
Amour fait en mon cœur une plaie nouvelle,
Et de quelle chanson je célèbre la belle
Qui me tient langoureux sur ce fleuve Romain.

De jour en jour je change et de poil et de face,
Mais Amour dedans moi ne change point de place,
Ains me navre toujours des rais de deux beaux yeux.

Je suis du tout à lui, et n’ai rien en moi-même,
Mais quoi ? c’est mon destin, et plutôt que je n’aime
La mer sera sans eaux et sans astres les cieux.

 

En ligne le 23/07/21.
Dernière révision le 04/10/21.