Claude de PONTOUX (v. 1540-av. 1579)
Ce gentil feu…
Paris, Nicolas Bonfons, 1579.
ouvrir sur Gallica : Sonnet, ff. 29v°-30r°.

CE gentil feu, ce trait, cette filasse
Si doucement m’ard, me navre, et m’étreint,
Qu’ars, et navré, lié, mon cœur ne craint
Brûlure, ou plaie, ou douleur qu’on lui fasse.

Ni le brasier qui me brûle d’audace,
Ni le dur fer dedans mon cœur empreint,
Ni le fort nœud qui roide me contraint,
Ne me sauraient distraire de sa face.

Heureuse flamme, heureux coup, et lien,
Oh qu’à la fois vous m’apportez de bien,
Quand par vous trois il faut que je trépasse.

Mais j’ai en gré quoiqu’à mort suis astreint
Ce gentil feu, ce trait, cette filasse,
Qui doucement m’ard, me navre, et m’étreint.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

CE gentil feu, ce trait, cette filasse
Si doucement m’ard, me navre, et m’étreint,
Qu’ars, et navré, lié, mon cœur ne craint
Brûlure, ou plaie, ou douleur qu’on lui fasse.

Ni le brasier qui me brûle d’audace,
Ni le dur fer dedans mon cœur empreint,
Ni le fort nœud qui roide me contraint,
Ne me sauraient distraire de sa face.

Heureuse flamme, heureux coup, et lien,
Oh qu’à la fois vous m’apportez de bien,
Quand par vous trois il faut que je trépasse.

Mais j’ai en gré quoiqu’à mort suis astreint
Ce gentil feu, ce trait, cette filasse,
Qui doucement m’ard, me navre, et m’étreint.

 

En ligne le 27/11/19.
Dernière révision le 23/06/23.