Pierre de RONSARD (1524-1585)
Autant qu’un rivage a…
Paris, André Wechel, 1555.
ouvrir sur Gallica : Premier livre, p. 35.

Autant qu’un rivage a de conques sur l’arène,
De roses les rosiers et le pavot de graine,
Qui fait dormir les gens : autant que les buissons
Ont de bêtes chez eux, et la mer de poissons,
Autant que les forêts ont de feuilles nouvelles,
Et autant que d’oiseaux battent l’air de leurs ailes,

Autant j’ai de soucis, de tourment et d’encombre :
Que si je m’efforçais les réduire par nombre,
En vain m’efforcerais de dire ou de bouter
Les flots Icariens en nombre, et les compter.
 
 
 

 

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Autant qu’un rivage a de conques sur l’arène,
De roses les rosiers et le pavot de graine,
Qui fait dormir les gens : autant que les buissons
Ont de bêtes chez eux, et la mer de poissons,
Autant que les forêts ont de feuilles nouvelles,
Et autant que d’oiseaux battent l’air de leurs ailes,

Autant j’ai de soucis, de tourment et d’encombre :
Que si je m’efforçais les réduire par nombre,
En vain m’efforcerais de dire ou de bouter
Les flots Icariens en nombre, et les compter.
 
 
 

 

 

En ligne le 29/05/21.
Dernière révision le 30/03/22.