Jean Antoine de BAÏF (1532-1589)
Et des plus belles mains…
Paris, André Wechel, 1555.
ouvrir sur Gallica : Second Livre, f° 34r°.

Et des plus belles mains, qui au cœur plus sauvage,
Soudain feraient sentir d’amour un feu nouveau,
Et du plus beau marcher, qui un gai renouveau
Fait rire sous ses pas, et du plus beau corsage :

Et des yeux les plus beaux, et du plus beau visage,
Et du plus beau sourcil, et du poil le plus beau,
Qui l’or et du soleil éteindrait le flambeau,
Et du ris le plus doux, et du plus doux langage,

Je fus surpris le jour, que d’une atteinte vraie,
Moi qui soulais davant par feinte l’essayer,
Je reçus dans le cœur mon amoureuse plaie.

Amour de son carquois une flèche si belle,
Pour me blesser tira, que ne puis m’ennuyer
De la garder au cœur, bien qu’el’ lui soit mortelle.

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Et des plus belles mains, qui au cœur plus sauvage,
Soudain feraient sentir d’amour un feu nouveau,
Et du plus beau marcher, qui un gai renouveau
Fait rire sous ses pas, et du plus beau corsage :

Et des yeux les plus beaux, et du plus beau visage,
Et du plus beau sourcil, et du poil le plus beau,
Qui l’or et du soleil éteindrait le flambeau,
Et du ris le plus doux, et du plus doux langage,

Je fus surpris le jour, que d’une atteinte vraie,
Moi qui soulais davant par feinte l’essayer,
Je reçus dans le cœur mon amoureuse plaie.

Amour de son carquois une flèche si belle,
Pour me blesser tira, que ne puis m’ennuyer
De la garder au cœur, bien qu’el’ lui soit mortelle.

 

En ligne le 30/09/16.
Dernière révision le 21/11/23.