Amadis JAMYN (v. 1540-1593)
Fleurs, campagnes et prés… (Canz., 162)
Paris, Mamert Patisson, 1575.

Fleurs, campagnes et prés que vous êtes heureux
De jouir des regards de ma douce inhumaine,
Et de garder ses pas comme elle se promène,
Et d’ouïr de sa voix les accents doucereux !

Arbres et vous Lauriers de son nid valeureux,
Que vous portez la tête en orgueil plus hautaine
Depuis qu’un tel Soleil de ses rais vous assène,
Coteaux combien par lui vous êtes plantureux !

Doux pays, clairs ruisseaux, où sa beauté se mire,
Qui prenez qualité de son teint que j’admire :
Y a-t-il entre vous un rocher si pourvu

D’insensible durté, qui la voyant si belle
En ses veines ne sente une ardeur immortelle ?

Hé, qui pourrait brûler aux rais d’un plus beau feu ?

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Fleurs, campagnes et prés que vous êtes heureux
De jouir des regards de ma douce inhumaine,
Et de garder ses pas comme elle se promène,
Et douïr de sa voix les accents doucereux !

Arbres et vous Lauriers de son nid valeureux,
Que vous portez la tête en orgueil plus hautaine
Depuis quun tel Soleil de ses rais vous assène,
Coteaux combien par lui vous êtes plantureux !

Doux pays, clairs ruisseaux, où sa beauté se mire,
Qui prenez qualité de son teint que jadmire :
Y a-t-il entre vous un rocher si pourvu

Dinsensible durté, qui la voyant si belle
En ses veines ne sente une ardeur immortelle ?

, qui pourrait brûler aux rais dun plus beau feu ?

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En ligne le 02/07/25.
Dernière révision le 02/07/25.