Olivier de MAGNY (1529-1561)
Que verrez-vous mes yeux…
Paris, Vincent Sertenas, 1557.

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Magny

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(vers 1-12 → 14)

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ouvrir sur Gallica : sonnet LXXVII, f° 26v°.

Que verrez-vous mes yeux désormais d’agréable,
Puisqu’il me faut partir et changer de séjour ?
Que verrez-vous mes yeux et de nuit et de jour,
Qui ne vous soit partout par trop épouvantable ?

Quel chemin prendrez-vous, qui ne soit dévoyable
Pauvres pieds douloureux, attendant le retour ?
Vous oreilles aussi pleines de mon amour,
Que pourrez-vous ouïr qui ne soit effroyable ?

Bouche que ferez-vous ? je me paîtrai de fiel,
Et de cris et de plaints je remplirai le ciel.
Mains que toucherez-vous ? toutes choses horribles.

Et toi mon pauvre cœur ? je mourrai de langueur,
Sus donc apprêtez-vous à ces tourments terribles,
Pauvres yeux, pieds et mains, bouche, oreilles et cœur.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Que verrez-vous mes yeux désormais d’agréable,
Puisqu’il me faut partir et changer de séjour ?
Que verrez-vous mes yeux et de nuit et de jour,
Qui ne vous soit partout par trop épouvantable ?

Quel chemin prendrez-vous, qui ne soit dévoyable
Pauvres pieds douloureux, attendant le retour ?
Vous oreilles aussi pleines de mon amour,
Que pourrez-vous ouïr qui ne soit effroyable ?

Bouche que ferez-vous ? je me paîtrai de fiel,
Et de cris et de plaints je remplirai le ciel.
Mains que toucherez-vous ? toutes choses horribles.

Et toi mon pauvre cœur ? je mourrai de langueur,
Sus donc apprêtez-vous à ces tourments terribles,
Pauvres yeux, pieds et mains, bouche, oreilles et cœur.

 

En ligne le 25/04/21.
Dernière révision le 18/05/23.