Olivier de MAGNY (1529-1561)
Comme un blanc à sagette…
Paris, Vincent Sertenas, 1557.
ouvrir sur Gallica : sonnet XCVI, f° 33r°.

Comme un blanc à sagette Amour a fait mon âme,
Comme neige au soleil, et comme cire au feu,
Et comme nue au vent, mais il t’en chaut bien peu,
Et m’aides toujours moins quand plus je te réclame.

De ton œil brunissant sort le coup qui m’entame
Contre qui ne me vaut hélas ! ni temps ni lieu,
De toi seule procède, et non du petit Dieu,
Le soleil, et le feu, et le vent dont m’épâme.

Mon penser amoureux est le trait si cuisant,
Ton visage divin le Soleil si luisant,
Et mon désir ardent la flamme poursuivie,

De quoi amour me point, m’aveugle, et me détruit,
Et ta voix est le vent au-devant de qui fuit
Trop vitement hélas ! ma misérable vie.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Comme un blanc à sagette Amour a fait mon âme,
Comme neige au soleil, et comme cire au feu,
Et comme nue au vent, mais il t’en chaut bien peu,
Et m’aides toujours moins quand plus je te réclame.

De ton œil brunissant sort le coup qui m’entame
Contre qui ne me vaut hélas ! ni temps ni lieu,
De toi seule procède, et non du petit Dieu,
Le soleil, et le feu, et le vent dont m’épâme.

Mon penser amoureux est le trait si cuisant,
Ton visage divin le Soleil si luisant,
Et mon désir ardent la flamme poursuivie,

De quoi amour me point, m’aveugle, et me détruit,
Et ta voix est le vent au-devant de qui fuit
Trop vitement hélas ! ma misérable vie.

 

En ligne le 27/11/17.
Dernière révision le 01/02/24.