Francesco PETRARCA (1304-1374)
Lyon, Jean de Tournes, 1545, p. 63 [←Gallica].

Benedetto sia’l giorno, e’l mese, e l’anno,
E la stagione, e’l tempo, e l’hora, e’l punto,
E’l bel paese, e’l loco, ov’io fui giunto
Da duo begliocchi, che legato m’hanno :

E benedetto il primo dolce affanno,
Ch’i hebbi ad esser con Amor congiunto,
E l’arco, e le saette, ond’i fui punto,
E le piaghe, che’n fin al cor mi vanno.

Benedette le voci tante, ch’io
Chiamando il nome di mia donna hò sparte,
E i sospiri, e le lagrime, e’l desio :

E benedette sian tutte le charte,
Ov’io fama l’acquisto : e’l pensier mio,
Ch’é sol di lei, si, ch’altra non v’hà parte.

Avignon, B. Bonhomme, 1555, I, xcix, pp. 108-109 [←Gallica].

Bienheureux soit le jour, le mois, l’année,
Et la saison, le temps, le point, et l’heure,
Le beau pays, le lieu, et la demeure,
Où deux beaux yeux m’ont l’atteinte donnée.

Et bienheureuse est ma peine ordonnée
Par le désir d’une joye mal sûre,
Bienheureux soit l’arc, les traits, la blessure,
Et bienheureuse en soit ma destinée.

Bienheureux soient tous les pensers et dits,
Soupirs, désirs, et larmes amoureuses,
Qu’oncques au nom de ma dame rendis.

Et soient encor les cartes bienheureuses,
Où lui acquiers renom, et ma pensée,
Qui d’elle seule a pu être blessée.

Paris, Arnoul L’Angelier, 1549, xxxi, f° B2v° [←Gallica].

Ô Prison douce, où captif je demeure
Non par dédain, force, ou inimitié,
Mais par les yeux de ma douce Moitié
Qui m’y tiendra jusqu’à tant que je meure.

Ô l’An heureux, le Mois, le Jour, et l’Heure,
Que mon cœur fut avec elle allié !
Ô l’heureux nœud, par qui j’y fus lié
Bien que souvent je plains, soupire, et pleure !

Tous prisonniers, vous êtes en souci,
Craignant la Loi, et le Juge sévère
Moi plus heureux, je ne suis pas ainsi.

Mille doux mots, doucement exprimés,
Mil doux baisers, doucement imprimés,
Sont les tourments, où ma foi persévère.

Lyon, Jean de Tournes, 1549, pp. 50-51 [←Gallica].

Heureux le mois, heureuse la journée,
Heureuse l’heure, et heureux le moment,
Heureux le siècle, heureux le firmament,
Sous qui ma Dame heureusement fut née.

Heureuse soit l’heureuse destinée,
De l’astre heureux, lequel heureusement
Faisait ce jour son heureux mouvement,
Sur toute étoile en bon aspect tournée.

Heureux ce monde auquel elle séjourne,
Et le Soleil, qui autour d’elle tourne,
En s’éclipsant à l’objet de sa vue.

Moi malheureux en mon affection,
Qui n’éjouis ma triste passion,
La connaissant de si grand heur pourvue.

Amoureux Repos, « Bénédiction de son amour »,
Lyon, Jean Temporal, 1553, iv, f° A2r°v° [←Gallica].

Bénites soient les Octobrales Ides,
Où je gagnai ma vie par ma mort :
Bénite soit la beauté qui eut tort
En surprenant les sens de raison vides :

Bénites soient les flèches homicides,
Qui de mon cœur outrepercent le fort :
Béni, Romans, Pailleret, où par sort
Je vis l’honneur des Nymphes Isarides :

Bénite soit cette plume pinceau,
L’encre couleur, et le papier tableau,
De ma douleur, qui soit aussi bénie :

Béni soit l’œil qui piteux la lira :
Bénite soit la bouche qui dira,
bénite soit d’amour la tyrannie.

Tragédie de Pharaon, Sonnets sur son Angé­lique,
Paris, Nicolas Bonfons, 1576, f° G8r° [←Gallica].

Béni soit l’an, et le jour et le mois
Et la saison, le temps, l’heure, et le point,
Le beau pays, le lieu où je fus joint
De deux beaux yeux, où lié je me vois :

Et béni soit le doux mal que j’avois,
Lorsque je fus avec amour conjoint,
Et la sagette, et l’arc dont je fus point,
Et le coup, que jusqu’à cœur je reçois.

Bénies soient tant de voix épandues,
Par moi, criant d’Angélique le nom,
Soupirs, désirs, et les larmes perdues.

Et bénis soient tant de papiers en rime,
Où je lui ai acquis tant de renom :
Et mon penser, qui d’autre n’en estime.

Anvers, Christofle Plantin, 1583, La Sévère, I, p. 1111 [←Gallica].

Bienheureux l’an, et jour, et ces champs solitaires
Qui furent honorés, quand Madame naquit :
Bienheureux le Château qui ce beau los acquit,
Bienheureux père, et mère, et ses sœurs, et ses frères.

Bienheureux son parrain, et ses amis prospères,
Bienheureux qui premier de sa beauté s’enquit :
Bienheureuse à son tour la femme qu’on requit
Pour lui tendre, et bailler, ses mamelles laitières.

Bienheureux le séjour où la Nymphe se plaît,
Bienheureux le mari pour qui jà mûre elle est,
Bienheureux qui la voit si gentille, et si belle.

Bienheureux qui l’accoste, et lui voue sa foi :
Et bienheureux aussi qui l’aime comme moi,
Moi plus heureux que tous, si j’étais aimé d’elle !

Lyon, B. Rigaud, 1584, sonnet xl, f° 31r°v° [←Gallica].

BÉni le jour, et le mois, et l’année,

Et le logis, le temps, l’heure, et le point,
Le beau pays, la ville, où je fus joint
De deux beaux yeux qui m’ont l’âme étonnée.

Béni encor la douce destinée
Que j’endurai avec amour conjoint :
Et l’arc tendu, et le fer, qui m’époint,
Au fond du cœur d’une flèche empennée.

Béni la voix, et béni les soupirs,
Les doux accents, les larmes, les désirs,
Qu’ai en chantant épandus pour ma dame.

Et béni soit encor tout le papier
Où j’ai pour elle usé du saint métier
Qui fera vivre à jamais notre flamme.

Lettres amoureuses, Septante sonnets de Pétrarque,
Lyon, P. Frellon et A. Cloquemin, 1595, 35, p. 258 [←Gallica].

HEureux soit ce jour-là, et le mois et l’année,
Heureuse la saison, le temps, l’heure, et le point,
Le pays singulier, le lieu où je fus joint
À deux yeux excellents prisons de ma pensée.

Heureux premier tourment, quand mon âme offensée,
Et mon cœur avec elle au vôtre fut conjoint,
Les sagettes et l’arc par lesquels je fus point
Et dont fut à jamais ma poitrine blessée :

Heureuse encore soit celle voix par laquelle
J’ai proferé le nom de maîtresse si belle,
Les pleurs, et les désirs, et les soupirs cuisants.

Heureux aussi soient tous mes écrits de par elle,
Dont j’ai acquis honneur la rendant immortelle,
Et dont à elle seule j’adresse mes présents.

Les premières Œuvres poétiques, L’Amour de Noémie,
Paris, Jean Gesselin, 1597, sonnet clv, p. 254 [←Gallica].

QUe béni soit le jour de ma belle naissance,

Bien que j’aye souvent de l’ennuyeux malheur,
Que béni soit le jour que j’eus cette faveur
D’approcher vos beautés des beautés l’excellence.

Que béni soit le jour que j’éloignai la France,
Pour voir les monts pointus du Tu’-Géant sans peur,
Que béni soit le jour qu’un poignard garde-honneur
Me servit empourpré d’une heureuse défense.

Que tu sois très bénite, et que très béni soit
Le peuple au doux regard, porte-paix, sauve-droit,
Qui me vit surmonter les orgueilleux gendarmes.

Cher secours désiré, advienne après mille ans
Que la postérité renommant les Amants
Bénisse nos ardeurs, nos soupirs, et nos larmes.

Le Pétrarque en rime française, « Durant la vie de Laure »,
Douay, François Fabry, 1606, xlvii, pp. 99-100 [←Gallica].

Le jour, le mois, et l’an, le temps et la saison,
Aussi l’heure et le point soient benoîts et la place,
Avec le beau pays, où je reçus l’attache
De deux beaux yeux, qui m’ont lié d’un fort chaînon.

Benoîte la première et douce passion,
Que j’eus pour à l’Amour me joindre, et tant se fasse
Des flèches et de l’arc, dont je sens l’efficace,
Et des plaies dont va jusqu’au cœur l’aiguillon.

Benoîtes soient les voix, que j’ai par résonance
Vive, nommant madame épars en abondance :
Et benoîts les soupirs, les pleurs, et le désir.

Et les papiers auxquels j’ai fait sa renommée
Vivre, encor soient benoîts avecque ma pensée,
Qui seule étant à elle en autre n’a plaisir.

Gramont, Béni soit le jour… (1842)   ↓   ↑   ⇑  ←o→
Poésies de Pétrarque, « Du vivant de Laure »,
Paris, Paul Masgana, 1842, sonnet xlvii, p. 47 [←Gallica].

il bénit toutes les circonstances qui accompagnent la naissance de son amour.

Béni soit le jour, et le mois, et l’année, et la saison, et le temps, et l’heure, et l’instant, et le beau pays, et l’endroit où je fus rencon­tré des deux beaux yeux qui m’ont enchaî­né ;

Et béni soit le doux premier tourment que j’éprou­vai étant réuni avec Amour, et l’arc et les flèches qui m’ont percé, et les blessures qui vont jusqu’à mon cœur.

Bénies aussi les paroles sans nombre que j’ai profé­rées en invo­quant le nom de ma dame, et les soupirs, les larmes et le désir qui m’ont affli­gé ;

Bénis soient tous les écrits où je lui acquiers de la gloire, et mon penser qui ne connaît qu’elle seule, si bien que nulle autre n’y a de part.

























Avignon, B. Bonhomme, 1555, I, xcix, pp. 108-109 [←Gallica].

Bienheureux soit le jour, le mois, l’année,
Et la saison, le temps, le point, et l’heure,
Le beau pays, le lieu, et la demeure,
Où deux beaux yeux m’ont l’atteinte donnée.

Et bienheureuse est ma peine ordonnée
Par le désir d’une joye mal sûre,
Bienheureux soit l’arc, les traits, la blessure,
Et bienheureuse en soit ma destinée.

Bienheureux soient tous les pensers et dits,
Soupirs, désirs, et larmes amoureuses,
Qu’oncques au nom de ma dame rendis.

Et soient encor les cartes bienheureuses,
Où lui acquiers renom, et ma pensée,
Qui d’elle seule a pu être blessée.

Paris, Arnoul L’Angelier, 1549, xxxi, f° B2v° [←Gallica].

Ô Prison douce, où captif je demeure
Non par dédain, force, ou inimitié,
Mais par les yeux de ma douce Moitié
Qui m’y tiendra jusqu’à tant que je meure.

Ô l’An heureux, le Mois, le Jour, et l’Heure,
Que mon cœur fut avec elle allié !
Ô l’heureux nœud, par qui j’y fus lié
Bien que souvent je plains, soupire, et pleure !

Tous prisonniers, vous êtes en souci,
Craignant la Loi, et le Juge sévère
Moi plus heureux, je ne suis pas ainsi.

Mille doux mots, doucement exprimés,
Mil doux baisers, doucement imprimés,
Sont les tourments, où ma foi persévère.

Lyon, Jean de Tournes, 1549, pp. 50-51 [←Gallica].

Heureux le mois, heureuse la journée,
Heureuse l’heure, et heureux le moment,
Heureux le siècle, heureux le firmament,
Sous qui ma Dame heureusement fut née.

Heureuse soit l’heureuse destinée,
De l’astre heureux, lequel heureusement
Faisait ce jour son heureux mouvement,
Sur toute étoile en bon aspect tournée.

Heureux ce monde auquel elle séjourne,
Et le Soleil, qui autour d’elle tourne,
En s’éclipsant à l’objet de sa vue.

Moi malheureux en mon affection,
Qui n’éjouis ma triste passion,
La connaissant de si grand heur pourvue.

Amoureux Repos, « Bénédiction de son amour »,
Lyon, Jean Temporal, 1553, iv, f° A2r°v° [←Gallica].

Bénites soient les Octobrales Ides,
Où je gagnai ma vie par ma mort :
Bénite soit la beauté qui eut tort
En surprenant les sens de raison vides :

Bénites soient les flèches homicides,
Qui de mon cœur outrepercent le fort :
Béni, Romans, Pailleret, où par sort
Je vis l’honneur des Nymphes Isarides :

Bénite soit cette plume pinceau,
L’encre couleur, et le papier tableau,
De ma douleur, qui soit aussi bénie :

Béni soit l’œil qui piteux la lira :
Bénite soit la bouche qui dira,
bénite soit d’amour la tyrannie.

Tragédie de Pharaon, Sonnets sur son Angé­lique,
Paris, Nicolas Bonfons, 1576, f° G8r° [←Gallica].

Béni soit l’an, et le jour et le mois
Et la saison, le temps, l’heure, et le point,
Le beau pays, le lieu où je fus joint
De deux beaux yeux, où lié je me vois :

Et béni soit le doux mal que j’avois,
Lorsque je fus avec amour conjoint,
Et la sagette, et l’arc dont je fus point,
Et le coup, que jusqu’à cœur je reçois.

Bénies soient tant de voix épandues,
Par moi, criant d’Angélique le nom,
Soupirs, désirs, et les larmes perdues.

Et bénis soient tant de papiers en rime,
Où je lui ai acquis tant de renom :
Et mon penser, qui d’autre n’en estime.

Anvers, Christofle Plantin, 1583, La Sévère, I, p. 1111 [←Gallica].

Bienheureux l’an, et jour, et ces champs solitaires
Qui furent honorés, quand Madame naquit :
Bienheureux le Château qui ce beau los acquit,
Bienheureux père, et mère, et ses sœurs, et ses frères.

Bienheureux son parrain, et ses amis prospères,
Bienheureux qui premier de sa beauté s’enquit :
Bienheureuse à son tour la femme qu’on requit
Pour lui tendre, et bailler, ses mamelles laitières.

Bienheureux le séjour où la Nymphe se plaît,
Bienheureux le mari pour qui jà mûre elle est,
Bienheureux qui la voit si gentille, et si belle.

Bienheureux qui l’accoste, et lui voue sa foi :
Et bienheureux aussi qui l’aime comme moi,
Moi plus heureux que tous, si j’étais aimé d’elle !

Lyon, B. Rigaud, 1584, sonnet xl, f° 31r°v° [←Gallica].

BÉni le jour, et le mois, et l’année,

Et le logis, le temps, l’heure, et le point,
Le beau pays, la ville, où je fus joint
De deux beaux yeux qui m’ont l’âme étonnée.

Béni encor la douce destinée
Que j’endurai avec amour conjoint :
Et l’arc tendu, et le fer, qui m’époint,
Au fond du cœur d’une flèche empennée.

Béni la voix, et béni les soupirs,
Les doux accents, les larmes, les désirs,
Qu’ai en chantant épandus pour ma dame.

Et béni soit encor tout le papier
Où j’ai pour elle usé du saint métier
Qui fera vivre à jamais notre flamme.

Lettres amoureuses, Septante sonnets de Pétrarque,
Lyon, P. Frellon et A. Cloquemin, 1595, 35, p. 258 [←Gallica].

HEureux soit ce jour-là, et le mois et l’année,
Heureuse la saison, le temps, l’heure, et le point,
Le pays singulier, le lieu où je fus joint
À deux yeux excellents prisons de ma pensée.

Heureux premier tourment, quand mon âme offensée,
Et mon cœur avec elle au vôtre fut conjoint,
Les sagettes et l’arc par lesquels je fus point
Et dont fut à jamais ma poitrine blessée :

Heureuse encore soit celle voix par laquelle
J’ai proferé le nom de maîtresse si belle,
Les pleurs, et les désirs, et les soupirs cuisants.

Heureux aussi soient tous mes écrits de par elle,
Dont j’ai acquis honneur la rendant immortelle,
Et dont à elle seule j’adresse mes présents.

Les premières Œuvres poétiques, L’Amour de Noémie,
Paris, Jean Gesselin, 1597, sonnet clv, p. 254 [←Gallica].

QUe béni soit le jour de ma belle naissance,

Bien que j’aye souvent de l’ennuyeux malheur,
Que béni soit le jour que j’eus cette faveur
D’approcher vos beautés des beautés l’excellence.

Que béni soit le jour que j’éloignai la France,
Pour voir les monts pointus du Tu’-Géant sans peur,
Que béni soit le jour qu’un poignard garde-honneur
Me servit empourpré d’une heureuse défense.

Que tu sois très bénite, et que très béni soit
Le peuple au doux regard, porte-paix, sauve-droit,
Qui me vit surmonter les orgueilleux gendarmes.

Cher secours désiré, advienne après mille ans
Que la postérité renommant les Amants
Bénisse nos ardeurs, nos soupirs, et nos larmes.

Le Pétrarque en rime française, « Durant la vie de Laure »,
Douay, François Fabry, 1606, xlvii, pp. 99-100 [←Gallica].

Le jour, le mois, et l’an, le temps et la saison,
Aussi l’heure et le point soient benoîts et la place,
Avec le beau pays, où je reçus l’attache
De deux beaux yeux, qui m’ont lié d’un fort chaînon.

Benoîte la première et douce passion,
Que j’eus pour à l’Amour me joindre, et tant se fasse
Des flèches et de l’arc, dont je sens l’efficace,
Et des plaies dont va jusqu’au cœur l’aiguillon.

Benoîtes soient les voix, que j’ai par résonance
Vive, nommant madame épars en abondance :
Et benoîts les soupirs, les pleurs, et le désir.

Et les papiers auxquels j’ai fait sa renommée
Vivre, encor soient benoîts avecque ma pensée,
Qui seule étant à elle en autre n’a plaisir.

Gramont, Béni soit le jour… (1842)   ↓   ↑   ⇑  o
Poésies de Pétrarque, « Du vivant de Laure »,
Paris, Paul Masgana, 1842, sonnet xlvii, p. 47 [←Gallica].

il bénit toutes les circonstances qui accompagnent la naissance de son amour.

Béni soit le jour, et le mois, et l’année, et la saison, et le temps, et l’heure, et l’instant, et le beau pays, et l’endroit où je fus rencon­tré des deux beaux yeux qui m’ont enchaî­né ;

Et béni soit le doux premier tourment que j’éprou­vai étant réuni avec Amour, et l’arc et les flèches qui m’ont percé, et les blessures qui vont jusqu’à mon cœur.

Bénies aussi les paroles sans nombre que j’ai profé­rées en invo­quant le nom de ma dame, et les soupirs, les larmes et le désir qui m’ont affli­gé ;

Bénis soient tous les écrits où je lui acquiers de la gloire, et mon penser qui ne connaît qu’elle seule, si bien que nulle autre n’y a de part.

























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En ligne le 06/04/16.
Dernière révision le 11/11/23.