Philippe de MALDEGHEM (1547-1611)
Le jour, le mois et l’an…
Douay, François Fabry, 1606.

Le jour, le mois, et l’an, le temps et la saison,
Aussi l’heure et le point soient benoits et la place,
Avec le beau pays, où je reçus l’attache
De deux beaux yeux, qui m’ont lié d’un fort chaînon.

Benoite la première et douce passion,
Que j’eus pour à l’Amour me joindre, et tant se fasse
Des flèches et de l’arc, dont je sens l’efficace,
Et des plaies dont va jusqu’au cœur l’aiguillon.

Benoites soient les voix, que j’ai par résonance
Vive, nommant madame épars en abondance :
Et benoits les soupirs, les pleurs, et le désir.

Et les papiers auxquels j’ai fait sa renommée
Vivre, encor soient benoits avecque ma pensée,
Qui seule étant à elle en autre n’a plaisir.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Le jour, le mois, et l’an, le temps et la saison,
Aussi l’heure et le point soient benoits et la place,
Avec le beau pays, où je reçus l’attache
De deux beaux yeux, qui m’ont lié d’un fort chaînon.

Benoite la première et douce passion,
Que j’eus pour à l’Amour me joindre, et tant se fasse
Des flèches et de l’arc, dont je sens l’efficace,
Et des plaies dont va jusqu’au cœur l’aiguillon.

Benoites soient les voix, que j’ai par résonance
Vive, nommant madame épars en abondance :
Et benoits les soupirs, les pleurs, et le désir.

Et les papiers auxquels j’ai fait sa renommée
Vivre, encor soient benoits avecque ma pensée,
Qui seule étant à elle en autre n’a plaisir.

 

En ligne le 24/10/05,
versé dans l’anthologie principale le 11/11/18.
Dernière révision le 02/10/19.