Adrian de GADOU (?-?)
Ces cheveux d’or…
Paris, J. Mettayer & M. Challange, 1573.

Ces cheueux d’or deuiendront en argent,
Aueq’ le temps, qui toute chose ameine:
Et ces doux yeux, ou mon cœur se pourmeine
Yront d’humeur leur beau regard chargeant:

Encor’ yra vostre gorge changeant,
Ce lis polly, à quelque peau non pleine
Et de doubler vous retiendrez à peine
Ce corps tant droit, tant bien faict, & tant gent:

La beauté (bref) qu’icy bas me moleste,
En fin, yra deux fois estre celeste,
Laissant de vous le reste en proye aux vers:

Lors se verra l’amour incomparable
Que dedaignez, faire encor’ pardurable
Vostre clair nom, parmy cest vniuers.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Ces cheueux d’or deuiendront en argent,
Aueq’ le temps, qui toute chose ameine:
Et ces doux yeux, ou mon cœur se pourmeine
Yront d’humeur leur beau regard chargeant:

Encor’ yra vostre gorge changeant,
Ce lis polly, à quelque peau non pleine
Et de doubler vous retiendrez à peine
Ce corps tant droit, tant bien faict, & tant gent:

La beauté (bref) qu’icy bas me moleste,
En fin, yra deux fois estre celeste,
Laissant de vous le reste en proye aux vers:

Lors se verra l’amour incomparable
Que dedaignez, faire encor’ pardurable
Vostre clair nom, parmy cest vniuers.

 

En ligne le 08/07/15.
Dernière révision le 23/09/23.