Clovis HESTEAU (?-?)
Comme on voit en été…
Paris, Abel L’Angelier, 1578.
ouvrir sur Gallica : Livre second, Amours, X, f° 35v°.

Comme on voit en été une bruyante nue,
Que le roide Aquilon va parmi l’air roulant :
Pleine de tous côtés se crever grommelant,
Et vomir le discord qui la rendait émue :

Tantôt embraser l’air d’une flamme inconnue,
Tantôt semer la grêle, et d’un tour violent,
Rouer un tourbillon qui noir se dévalant,
Enveloppe le chef d’une roche chenue.

Ainsi mon estomac comblé d’amoureux feu,
Qui de tes chauds regards croît toujours peu à peu,
Veut vomir la douleur qui le brûle et l’entame :

Ô beaux cheveux, bel œil, ô glace, ô flamme, au moins,
Puisqu’avez pris, épris, gelé, brûlé mon âme :
Connaissez mon amour dont mes maux sont témoins.

On peut cliquer sur certains mots pour voir les épithètes de Maurice de La Porte
 
 

Comme on voit en été une bruyante nue,
Que le roide Aquilon va parmi l’air roulant :
Pleine de tous côtés se crever grommelant,
Et vomir le discord qui la rendait émue :

Tantôt embraser l’air d’une flamme inconnue,
Tantôt semer la grêle, et d’un tour violent,
Rouer un tourbillon qui noir se dévalant,
Enveloppe le chef d’une roche chenue.

Ainsi mon estomac comblé d’amoureux feu,
Qui de tes chauds regards croît toujours peu à peu,
Veut vomir la douleur qui le brûle et l’entame :

Ô beaux cheveux, bel œil, ô glace, ô flamme, au moins,
Puisqu’avez pris, épris, gelé, brûlé mon âme :
Connaissez mon amour dont mes maux sont témoins.

 

En ligne le 05/12/20.
Dernière révision le 06/12/20.