Marin LE SAULX (?-?)
L’Éternel qui sans jours…
Londres, Thomas Vautrolier, 1577.
ouvrir sur Gallica : sonnet 65, p. 72.

L’Eternel qui sans iours a faict des iours le nombre,
S’est luy mesme enfermé dans vn nombre de iours,
Qui bornent par les ans de son aage le cours,
Qui court comme d’vn homme a la mort noire & sombre.

L’Eternel franc de mort, d’vn fier mortel encombre
Se laisse par la mort estreindre sans secours:
Mais sa mort est la mort de la mort, qui tousiours
Retenoit sans sa mort, mon esprit sous son ombre.

Cest Eternel est Christ, de Christine l’espoux,
De Christine amoureux, de Christine ialoux,
Qui ne rechante rien que Christine, Christine:

Ie suis Christine aussi, qui courbe sous sa Loy,
Luy ayant engagé le thresor de ma Foy,
Appellant Christ, & Christ, d’vne voix argentine.

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L’Eternel qui ſans iours a faict des iours le nombre,
S’eſt luy meſme enfermé dans vn nombre de iours,
Qui bornent par les ans de ſon aage le cours,
Qui court cõme d’vn hõme a la mort noire & ſombre.

L’Eternel frãc de mort, d’vn fier mortel encombre
Se laiſſe par la mort eſtreindre ſans ſecours:
Mais ſa mort eſt la mort de la mort, qui touſiours
Retenoit ſans ſa mort, mon eſprit ſous ſon ombre.

Ceſt Eternel eſt Chriſt, de Chriſtine l’eſpoux,
De Chriſtine amoureux, de Chriſtine ialoux,
Qui ne rechante rien que Chriſtine, Chriſtine:

Ie ſuis Chriſtine außi, qui courbe ſous ſa Loy,
Luy ayant engagé le threſor de ma Foy,
Appellant Chriſt, & Chriſt, d’vne voix argentine.

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En ligne le 12/06/05.
Dernière révision le 24/02/24.